Jeudi 30 mai 2013 Comme on l'écrivait il y a deux ans au moment de sa dernière venue lyonnaise, David Grubbs est de ces légendes si discrètes qu'elles finissent par en devenir (...)
Pour une petite communauté de maniaques de la pop contemporaine, accros à l’avant-garde sonore, la venue de David Grubbs à Grnd Zero est perçue comme celle d’un véritable monument. Oscillant sans fin entre aspirations pop mélodiques et intentions expérimentales, Grubbs s’est caché derrière nombre d’avatars. Au cours de cette très prolifique carrière, il a ainsi logiquement fréquenté la crème de l’avant-garde rock, école chicagoane notamment, option déconstruction. Ainsi des gens de Tortoise (au premier rang desquels John McEntire, producteur et batteur) ou encore Jim O’Rourke. C’est avec ce dernier que Grubbs a contribué à quelque totem de la pop contemporaine, comme l’illustre Camoufleur (1998) de Gastr Del Sol. Sur ce disque, la formation vénérée par les puristes désosse la pop pour lui donner un visage avant-gardiste d’une grand beauté structurelle et mélodique. Un succès critique qui eut pu être pesant mais dont l’intéressé n’eut jamais eu aucun mal à se relever. D’une part parce que la multiplicité des projets endossés (label, musique pour le cinéma ou des installations d’art contemporain, enseignement de la musique) lui ont toujours évité d’avoir à se reposer sur ses lauriers. D'autre part parce qu’en solitaire, Grubbs, guitariste de haute précision, perfectionniste mais jamais assommant, a livré quelques albums qui soutiennent mieux que bien la comparaison. Que l’on songe à The Spectrum Between (2000) qui récolta des mains du London Sunday Times le titre d’album de l’année ou à The Thicker (1998), reconnu par beaucoup comme son chef d’œuvre. Finalement chez Grubbs, ce qu’il y a de plus assommant, c’est encore la longueur de son CV. Stéphane Duchêne
DAVID GRUBBS
À Grnd Zero Vaise
Le mercredi 22 novembre
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