article publi-rédactionnels
Hip-hop / Au-delà de nos espérances, Anti-Pop Consortium revient bousculer le hip-hop après sept ans d’absence. Un retour en forme de claque, assénée par le magistral Fluorescent Black. On tend l’autre joue. Stéphanie Lopez
Avançons le compteur de la Delorean à la fin des années 00 : en cette période où la scène hip-hop semble empêtrée dans la vulgarité fluo (Dizzee Rascal, Amanda Blank), Anti-Pop Consortium se reforme et nous revient contre toute attente au meilleur de sa forme. Eux qui avaient promis un disque «what the fuck ?» en annonçant la sortie de Fluorescent Black pour l’automne, on peut dire qu’ils mettent les points sur les i et le marteau sur les clous avec ce quatrième album : il n’y aura désormais plus de futur sans Consortium. Pourtant moins fluorescent que flamboyant, ce disque fleuve (17 titres) s’impose comme la suite impensable d’Arrhythmia, comme si Anti-Pop, en bon nostalgique de l’avant-garde, voulait remettre une longueur d’avance sur la table. Avec un leitmotiv : chambouler le hip-hop d’aujourd’hui. Entre bidouilles abstract et vrilles funky, Fluorescent Black conserve une profondeur inimitable, une capacité unique à faire tourner des boucles frappa-dingues sur des morceaux somme toute assez simples. High Priest se surpasse aux manettes, et les deux MC’s, qui semblent avoir mangé du dragon, confortent l’idée qu’Anti-Pop va boucler la décennie comme il l’avait commencée : en bon artisan de la révolution.ANTI-POP CONSORTIUM
À l’Épicerie Moderne, mardi 10 novembre.
pour aller plus loin
vous serez sans doute intéressé par...
Lundi 26 janvier 2009 Musique / Disturb the equilibrium : le mantra obsessionnel du groupe new-yorkais Anti-Pop Consortium n'a pas dévié d'un iota depuis sa formation en 1997 (...)