Ce qui vous attend dans les salles de cinéma en 2023

Bientôt en salles / Des lauréats de festivals en veux-tu en voilà, du blockbuster encore plus prometteur que "Top Gun" ; Bienvenue dans l’ébauche de l’embryon de l’aperçu des six premiers mois de 2023 !

Ce que l’on peut déjà dire…

... C’est que des stakhanovistes se font remarquer en figurant à l’affiche de plusieurs films. Prix d’excellence à Karim Leklou (quatre participations, on y reviendra) et mention spéciale à Aïssa Maïga (trois fois présente). 2022 n’en finit pas de s’achever avec — enfin — les sorties de longs-métrages figurant aux palmarès des plus prestigieux festivals.

Quasiment un an après son sacre, l’Ours d’Or Berlinois Nos soleils de l’Espagnole Carla Simón (18 janvier) vient raconter comment l’agriculture se fait supplanter par l’implantation de panneaux solaires et détruit douloureusement une famille. Une thématique voisine de As Bestas de Sorogoyen (à qui l’on souhaite le meilleur pour les César) ou du roman Mohican de Fottorino. Toute la beauté et le sang versé de Laura Poitras, documentaire sur Nan Goldin et Lion d’Or suivra (15 mars), précédant Stars at Noon de Claire Denis (3 mai), Grand Prix à Cannes et le Léopard d’Or de Locarno, Règle 34 de Júlia Murat (7 juin).

Allez, comme il faut un peu de parité, ajoutons un cinéaste : Rachid Hami, Prix des Lycéens avec Pour la France (8 février) qui a aussi valu à Karim Leklou un prix d’interprétation au festival de Sarlat pour cette histoire, entre quête intime et combat d’une famille pour qu’un élève de Saint-Cyr mort durant un “bizutage“ bénéficie de la reconnaissance (donc de l’aveu de la culpabilité) de la Nation. Solidement écrit et réalisé entre trois continents, le deuxième long métrage de Rachid Hami est tiré d’un drame personnel.

Ce qu’il ne faudra pas manquer

En premier chef, Youssef Salem a du succès de Baya Kasmi (18 janvier). De retour après Je suis à vous tout de suite, la réalisatrice signe comme Roschdy Zem une histoire de famille qui pourrait se dérouler n’importe où (sauf qu’ici c’est dans une famille de culture arabe), dont le fils devenu écrivain décroche le Prix Goncourt avec un roman s’inspirant de ses proches… malgré ses dénégations. À placer au même niveau que Mother d’Aronofsky dans le registre des œuvres évoquant les affres de la création, avec de surcroît un Ramzy Bedia exceptionnel.

La vocation artistique semble d’ailleurs composer le fil rouge des premières semaines de l’année : elle est musicale dans Divertimento (25 janvier) de Marie-Castille Mention-Schaar biopic retraçant le parcours d’une jeune cheffe d’orchestre, Zahia Ziouani, repérée par Celibidache. Cinématographique dans The Fabelmans de Steven Spielberg (22 février), étincelant autobiopic dépeignant l’émerveillement pour le 7e Art, empli d’idées de mise en scène mémorables littéralement de la première à la dernière image.

Chorégraphique dans Houria de Mounia Meddour (15 mars), où une danseuse algérienne ayant perdu l’usage de la parole et l’espoir d’accéder à une carrière prestigieuse à la suite d’une agression, monte un spectacle avec des femmes tout aussi cabossées qu’elle. Plurielle dans La Romancière, le Film et le Heureux Hasard (15 février) de Hong Sang-soo, où en une quinzaine de plans, le cinéaste sud-coréen fait se rencontrer fortuitement des artistes à l’échelle d’un quartier ; entre deux balades et une cuite avec un poète, tout cela débouchera sur un film (dans le film).

Et sinon ?

Une histoire de famille splendidement animée avec Interdit au chiens et aux Italiens d'Alain Ughetto (25 janvier) ; une fuite devenant quête intérieure et d’altitude aux lisières du fantastique par Thomas Salvador pour La Montagne (1er février) ; la chronique d’un quartier parisien populaire par un faux médium confronté à une bande de gosses des rues et brutalement habité par une vision dans Goutte d’Or de Clément Cogitore (1er mars) avec encore Karim Leklou ; un étudiant en médecine recalé qui fait des études de sage-femme dans Sage-Homme de Jennifer Devoldère (17 mars) avec la paire Melvin “JoeyStarr” Boomer et Karin Viard.

Poids lourds et espoirs : ce qu’on ne sait pas encore…

Oui, il y a des gens en collant qui jettent des éclairs, mais pas que ça. Prenez date pour Babylon de Damien Chazelle (18 janvier) avec Brad Pitt et Margot Robbie ; Astérix & Obélix : L’Empire du milieu façon Canet (1er février) ; la comédie musicale de Noémie Lvovsky La Grande Magie (8 février) ; le Serebrennikov rescapé de Cannes La Femme de Tchaïkovski (15 février) ; le retour de Sam Mendes après 1917 pour Empire of Light (1er mars) qui affrontera le même jour le nouveau Florian Zeller The Son avec Hugh Jackman. 

Autre duel de taille, The Whale de Darren Aronosfky qui ressuscite le massif Brendan Fraser contre Nadia Terezkiewicz, Huppert, Boon et Luchini dans Mon Crime de François Ozon (8 février). Alors bien sûr il y aura aussi la première période des Trois Mousquetaires : D’artagnan de Martin Bouboulon (5 avril), un Laetitia Masson (Un hiver en été, 22 mars), un Téchiné (Les Âmes sœurs, 29 mars), un Besson (DogMan, 19 avril), un Waititi (Next Goal Wins, même date), un Jaime Rosales (Les Tournesols sauvages, 10 mai), mais ce que l’on attend avec fureur, c’est le James Mangold prévu le 28 juin : Indiana Jones et le Cadran de la destinée. Rien que le titre donne envie d’avancer les aiguilles…

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