Scampi a 17 ans, une webcam et un ukulélé. Comme des milliers d’adolescents. Et comme la plupart d’entre eux, Scampi reprend des tubes connus avec son ukulélé devant sa webcam. Puis les diffuse sur internet. Banal. Sauf que Scampi (pseudo emprunté au dessin animé "La Famille Pirate") a ce détachement amusé et cette bouille d’écureuil faussement timide qui ne laissent pas indifférent sur une toile où il s’agit plus de rouler des mécaniques. Et ce don de l’appropriation enfantine des chansons des autres, souvent précédée de laïus en roue libre (et en anglais !) qui virent au sketch et dévoilent quelque chose comme un potentiel comique. C’est ainsi que le personnage commence à faire parler, que ses reprises intéressent et appellent le clic (plus de 70 000 pour une reprise du rappeur Kid Cudi) ou le respect (une bien jolie reprise de "Nantes" de Beirut). Depuis quelques temps, adoubée par les Belges de Sharko, Scampi s’est mise à composer ses propres morceaux et monte désormais sur scène affublée de Sheldon, son ukulélé, et d’une grâce un peu gauche. Comme les premiers pas hésitants d’une enfant dans la cour des grands. SD
Scampi + The Macadam’s + Déjà VuAu Ninkasi Kafé, mercredi 24 février.
