Festival étendard de l'association Mixlab (en charge de la Belle électrique) et temps fort incontournable de la rentrée, Jour & Nuit fête cette année sa cinquième édition ; et profite de l'occasion pour revoir (partiellement) sa formule. Qu'est-ce qui change ? Qu'est-ce qui ne change pas ? Pourquoi ne faut-il pas rater le DJ-set d'Helena Hauff ? Réponses ci-dessous.
Lancé trois ans avant l'ouverture de la Belle électrique afin de donner un premier aperçu des esthétiques que défendrait la salle, le festival Jour & Nuit était forcément amené à évoluer une fois cette dernière inaugurée. Après une édition transitoire l'an passé, c'est désormais chose faite.
Premier changement de taille, le retour du déroulement du festival dans des lieux insolites, rarement exploités dans un cadre festif. Deuxième évolution majeure, la désormais quasi-gratuité du festival : seule les Nuits restent ainsi payantes (avec un tarif revu à la baisse, oscillant entre 5, 10 et 12 euros), tout le reste passant désormais en accès libre.
Dernière modification enfin, le "rééquilibrage" entre les versants Jour et Nuit du festival. Alors que les Nuits se taillaient auparavant la part du lion, avec des jauges gigantesques et des line-ups démesurés qui focalisaient une bonne partie de l'attention du public, elles prennent cette année une tournure nettement plus intimiste, avec des capacités d'accueil ne dépassant pas 250 personnes. D'ampleur plus modeste (une ou deux têtes d'affiche au maximum), leur programmation a été confiée à des associations locales (Micropop Records, JDLM & Icône, Sound Disciples), Mixlab se limitant au rôle de coproducteur.
L'heure du choix
Niveau programmation en revanche, pas d'évolution majeure dans les esthétiques défendues par le festival avec, dans les grandes lignes, un versant plutôt orienté techno/house et un autre plus soul/funk/hip-hop. Pour les amateurs de musiques électroniques, tout commencera ainsi en plein air en fin d'après-midi à l'esplanade du Musée de Grenoble avec un plateau italo/électro le vendredi (qui accueillera notamment The Hacker pour un set 100% italo-disco attendu avec impatience) et un autre plus axé électro-pop/house le samedi, avec trois artistes signés sur le label Hivern Discs de l'Espagnol John Talabot.
La nuit venue, direction le club "caché" du Palais des sports le vendredi (pour la soirée Micropop Records avec Helena Hauff) et les hauteurs de la cafétéria du Rabot le lendemain, pour la soirée Icône x Je Déteste la Musique (attention, la jauge est de 100 places !).
Quand à ceux qui préfèrent les DJ-sets funk, groove & vintage, qu'ils se préparent à un véritable marathon qui commencera le samedi à 19h dans la chapelle du Musée dauphinois (avec Up Tight et De Guy), se poursuivra dès 23h au club du Palais des sports avec les pointures DJ Cam, Ollie Teeba (The Herbaliser) et les Sound Disciples, et se terminera le lendemain sur le parvis de la Belle électrique avec l'Electric Sunday.
Un dimanche au soleil
On le dit et on le répète chaque année, s'il y a bien un moment du festival à ne manquer sous aucun prétexte, c'est assurément cet Electric Sunday, sorte de gigantesque block party ensoleillée (si la météo le permet) où se croisent en toute convivialité fêtards de la veille aux yeux mi-clos, jeunes parents avec enfants et simples badauds en vadrouille.
Au programme, d'excellents DJs enchaînant tout l'après-midi diverses perles hip-hop, latin funk, rare groove et psyché rock (Boca 45 et DJ Suspect), des stands de restauration de premier choix et des animations pour les plus jeunes (Boom Boom Far West, de 2 à 6 ans), mais pas seulement (vide-dressing géant, atelier de customisation Pimp Your Ride - vélos, trottinettes, patins, poussettes...).
Enfin, parce qu'il n'y a pas que les DJs dans la vie, mentionnons aussi deux nouveautés non dansantes qui feront leur apparition cette année. Le vendredi après-midi se déroulera au Musée de Grenoble une série de conférences et d'ateliers tout public intitulée "Culture <> Future" et dédiée au thème de l'entreprenariat culturel en tant que facteur d'innovation. Le lendemain dès 15h, aux alentours de la Bastille et du quartier Saint-Laurent, place aux arts numériques, avec un alléchant parcours qui réunira les installations sonores et lumineuses de cinq artistes et collectifs distincts dans cinq lieux différents.
Festival Jour & Nuit
À Grenoble (divers lieux) du vendredi 9 au dimanche 11 septembre