Après une dernière date vendredi 27 septembre à l'Ampérage, l'association grenobloise The DARE Night va mettre en pause l'organisation de soirées pour se concentrer sur le développement de ses artistes. Décryptage avec l'aide de Reda Mazigh, cofondateur du collectif.
Ces dernières années, on a beaucoup parlé des soirées de The DARE Night. Et pour cause : depuis quelque temps, le collectif électronique avait mis les bouchées doubles, augmentant non seulement la fréquence de ses évènements mais aussi l'ambition de ses line-ups. De Legowelt à Soichi Terada en passant par DJ Stingray, Objekt, The Pilotwings, J-Zbel, AZF, Simo Cell, Ansome, Broken English Club ou encore DJ Normal 4, c'est ainsi toute une galerie d'artistes très loin du tout-venant qui s'est succédé en continu ou presque, pour le plus grand bonheur des amateurs du genre. Comme le résume Reda Mazigh, cofondateur du collectif grenoblois.
« Notre programmation a évolué en même temps que notre maturation musicale, je n'ai aucune honte à le dire. On a lancé The DARE Night très jeunes, au début des années 2010, avec avant tout l'idée de faire de l'évènementiel, d'organiser des soirées. Et puis, au fil du temps et des rencontres, on a gagné en exigence et le public nous a suivis. À l'époque du Bar MC2, les gens venaient à nos soirées pour faire la fête et, maintenant, ils viennent pour voir des artistes. »
De nouveaux horizons
Si l'épopée The DARE Night, née à Grenoble en 2010 et par la suite développée dans d'autres villes comme Lyon ou Bordeaux, est bien trop longue et trop vaste pour être résumée en quelques lignes, elle n'en a pas moins été ponctuée comme il se doit d'innombrables étapes, rencontres déterminantes, lieux d'accueil variés, collaborations diverses et bien sûr succès et coups du sort. De même, les nombreuses personnes impliquées dans l'aventure n'ont cessé d'évoluer au fil des années... avant de se stabiliser progressivement à partir de 2016/2017 autour d'un line-up de cinq DJs/producteurs : Bernadette, Mogan, Mouataz, Mazigh et Wayatt, chacun porté par ses propres affinités musicales, mais couvrant, une fois réunis, un large spectre musical – disco, house, électro, italo, afro, breaks, techno, EBM...
« C'est ce qui fait la force du collectif » explique Reda. « Chacun s'imprègne de l'univers de l'autre et ça nous donne une capacité à s'adapter, se mélanger, se renouveler, s'enrichir... » D'où la volonté pour l'association de se focaliser aujourd'hui à plein temps sur le développement des cinq artistes, après une dernière soirée en forme d'au revoir... Mais certainement pas d'adieu.
The DARE Night DJ's all night long
À l'Ampérage vendredi 27 septembre à minuit