Mardi 7 juillet 2015 Initialement programmée le dernier week-end d'avril, la première édition du Fest devait, avec ses 50 000€ de cash prize et ses centaines de (...)
Samedi, le Kao troque les battements par minute pour des actions par minute, les synthétiseurs à cinq octaves pour des claviers à cinquante touches programmables et le son stéréophonique pour des graphismes en 3D. Bienvenue au Gonecraft Gaming Show, soirée célébrant les noces du vidéoludisme et du sport. Benjamin Mialot
Le 24 novembre, l'Équipe Magazine consacrait sa une et la quasi-totalité de ses pages aux arts martiaux mixtes. Une date à marquer d'une pierre blanche, aucun média d'envergure ne s'étant risqué jusqu'alors à leur consacrer davantage qu'une poignée de feuillets plus ou moins racoleurs. Et pour cause : la France est l'un des derniers îlots de résistance au foudroyant essor que connait cette brutale et néanmoins très honorable discipline depuis le début des années 2000.
Faudra-t-il attendre aussi longtemps pour qu'un grand quotidien se fasse l'écho de celui que connait le milieu du sport électronique ? Probablement, et cela est fâcheux. Car il y a beaucoup à dire sur le sujet. Sur la façon, par exemple, dont cette approche du divertissement interactif, née à la fin des années 90 dans le sillage des premiers jeux en ligne compétitifs, a contribué au déplacement de l'espace de sociabilité que dessine la pratique du jeu à plusieurs de la sphère publique à la sphère privée avant de favoriser le mouvement inverse - le pays se repeuple lentement mais sûrement en salles d'arcade. Ou sur sa structuration économique, dont rend compte une constante multiplication de tournois internationaux, d'équipes sponsorisées, de stars aux programmes d'entraînement draconiens..
Le point GG
Mais aussi et surtout sur son potentiel spectaculaire, qui tient autant aux prouesses tactiques et techniques des participants qu'aux qualités plastiques et mécaniques des supports sur lesquels ils se mesurent, à l'enthousiasme communicatif des >geeks qu'au sentiment d'euphorie que procure le détournement d'un lieu de son usage premier.
C'est grâce à lui que Yohann Verdier, prof de maths, a pu se reconvertir sous le nom de Ken Bogard en commentateur spécialisé dans les jeux de baston type Street Fighter. Grâce à lui que des salles de la trempe du Grand Rex affichent sold out sur la foi d'une poignée de nerds tripotant leurs claviers et joysticks avec la précision et la vitesse de solistes. Grâce à lui que des affrontements sur le jeu de stratégie Starcraft 2 ont été au cœur de l'une des plus folles soirées de la dernière édition de Nuits Sonores. Elle s'appelait Revenge of the Nerds et était organisée en partenariat avec l'association AOA Prod.
Celle-ci récidive cette semaine avec la deuxième édition de son Gonecraft Gaming Show, qui verra se succéder sur la scène du Kao nombre de figures du pro gaming français en général et de la scène Starcraft en particulier. Be there or be square.
Gonecraft Gaming Show #2
au Kao, samedi 15 décembre
pour aller plus loin
vous serez sans doute intéressé par...
