Subventions / La Métropole de Lyon entérine ses baisses de subventions dans le secteur culturel, à commencer par le festival des Nuits de Fourvière qui voit son enveloppe réduite de 8, 5%.
La décision a été votée en commission permanente ce lundi 17 février. Confrontée à des contraintes budgétaires croissantes, la collectivité avait annoncé dès octobre 2024 devoir trancher dans les budgets de ses structures culturelles. Certaines coupes, comme celle concernant le musée des Confluences, étaient déjà actées à cette période, tandis que d'autres, comme celles des festivals et théâtres, viennent d'être confirmées. Le musée des Confluences, qui recevait jusqu'alors 14, 4 millions d'euros par an, devra se contenter de 13, 4 millions pour l'exercice 2024. En cause, la baisse des recettes des droits de mutation, un élément clé dans l'équilibre financier des collectivités locales.
Consolation en demi-teinte, la Métropole assure que l'établissement, qui a accueilli plus de six millions de visiteurs depuis son ouverture en 2014, bénéficiera d'un investissement d'un million d'euros sur 2025 et 2026 pour des travaux énergétiques et la refonte d'une partie de son parcours permanent.
Des institutions sous contrainte budgétaire
Si certaines structures échappent à la diète imposée, d'autres doivent composer avec des moyens plus restreints. L'Opéra national de Lyon conserve une subvention stable de 2, 9 millions d'euros, soit 7, 5 % de son budget prévisionnel. Même constat pour le Théâtre National Populaire de Villeurbanne, qui recevra 505 900 euros, un montant identique à celui de l'année précédente. La Maison de la danse maintient également sa subvention à 318 401 euros.
Des coupes ciblées
D'autres institutions, en revanche, sont contraintes à l'austérité. Le Théâtre des Célestins voit sa subvention baisser de 5, 8 %, se réduisant à 250 000 euros, soit 2, 7 % de son budget prévisionnel. Les Nuits de Fourvière, encaissent la plus forte baisse : leur enveloppe passe de 3 278 156 à 3 millions d'euros, soit une amputation de 8, 49 % pour l'édition 2025. Une réduction qui, si elle n'éteint pas le festival, l'oblige à revoir ses ambitions.
Le festival de cinéma LGBTQIA+ Écrans Mixtes reçoit quant à lui une subvention stable de 35 000 euros, un montant qui, bien que reconduit, reste modeste au regard des défis financiers des événements culturels indépendants. Une situation qui pose la question de l'avenir de la création et de la diffusion artistique à Lyon, alors que les coûts de production, eux, ne cessent d'augmenter, elle semble désormais soumise à une équation budgétaire à l'équilibre difficile.
