Y a comme un os

Quand on tape Fenster dans Google, le premier résultat est le site d'un vitrier de Besançon. Le second, celui d'un magasin de bricolage allemand. Fenster, le duo, n'arrive qu'en troisième position, mais il n'est pas si mal précédé qu'il n'y paraît. Pourquoi ? Parce que Berlin. Berlin où s'est expatriée, basse sur le dos, la New-Yorkaise JJ Weihl. Berlin où elle a rencontré, au détour d'un balcon, le guitariste Jonathan Jarzyna. Berlin, où siège l'excellent label indé Morr Music (Múm, Tarwater, The Notwist), qui les a pris en charge une fois leur ambition passée de «reprendre Johnny Cash et Budy Holly dans les bouges du coin» à «enregistrer dans une cave une forme inédite de pop». Le résultat, c'est Bones, un premier album qui donne envie d'ouvrir grand volets et fenêtres (nous y revoilà) autant pour se chatouiller les alvéoles que pour dissiper quelques ombres hallucinatoires (gamin faisant du tricycle à l'envers, contorsionniste immobile, déblayeuse en feu, entre autres bizarreries caractérisant leur univers), tiraillée qu'il est entre la binarité boudeuse du Velvet Undergroud et la jovialité orchestrale de Arcade Fire. À ronger sans modération, notamment au Sonic, mercredi 2 mai.

Benjamin Mialot

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