Les signataires, dont pas mal de grands noms du spectacle vivant et de la culture en France (Olivier Py, Maguy Marin, Anne Alvaro...), s'opposent à la décision du maire Éric Piolle et de son équipe de reprendre le Théâtre 145 et le Théâtre de poche en régie directe.
On avait évoqué en octobre la décision de la Ville de Grenoble d'arrêter l'aventure Tricycle, du nom du collectif d'artistes qui gère le Théâtre 145 et le Théâtre de poche ; le projet municipal étant de reprendre les deux lieux en régie directe au sein d'un ensemble plus vaste incluant le Théâtre municipal de Grenoble (tout est résumé ici). Un dossier symbolisant la rupture entre la Ville et beaucoup d'artistes grenoblois.
Une pétition vient d'être lancée pour s'opposer à « cette décision brutale ». Extrait : « Le légitime souci de "la culture pour tous" est, hélas, devenu l'alibi populiste pour refuser de penser et de considérer les spécificités de l'art et de la fabrique du théâtre. »
Parmi les premiers signataires (déjà 800), on trouve de grands noms du milieu culturel dépassant le simple cadre grenoblois – Anne Alvaro, Olivier Py, Maguy Marin, Valère Novarina, François Cervantes, Ariel Garcia-Valdès, François Rancillac, Jean-Pierre Vincent, Fabrice Melquiot, Nadia Vonderheyden...
« Ce soutien est significatif de l'émotion suscitée par la décision de la municipalité. Cette mesure, en ces sombres temps, n'a pas seulement une dimension locale ; elle n'est pas une simple mesure technique ou budgétaire. Elle relève d'une incompréhension profonde de la fonction de la culture et de la création artistique dans le maintien du lien social assuré par la production des formes symboliques » écrit le Collectif Tricycle dans son communiqué de presse.
À voir comment la mairie réagira face à cette nouvelle donnée.