Be bad !

Be bad !

De Miguel Arteta (ÉU, 1h31) avec Michael Cera, Portia Doubleday...

Après des années de molles recherches et de farouches ratés, Hollywood a enfin mis la main sur l'adolescent parfait. Une bouille attachante flanquée d'un corps malingre, suintant l'embarras sexué par tous les pores. Une maladresse et une justesse bouleversantes, à même de faire fondre le plus endurci des cœurs : voici Michael Cera. Un irrésistible freluquet que l'on peut voir grandir d'œuvre en œuvre (la géniale série Arrested Development, Supergrave, Juno), avec un bonheur toujours égal. Avant son accession au stade de jeune adulte irresponsable dans Scott Pilgrim, voici une dernière chance de le voir s'ébrouer dans les tourments pubères, dans un double rôle qui plus est. Soit Nick Twisp, ado effacé, partagé sans passion entre ses parents divorcés, qui se crée un alter ego français (donc moustachu, fumeur et fan de Gainsbourg) pour gagner en assurance et conquérir la belle Sheeni, quitte à s'encanailler plus que de raison. Ne vous laissez pas abuser par une bande-annonce dévoilant sans vergogne ses gags les plus énormes : Be bad ! est avant tout une comédie dramatique au ton singulier, à mille lieux du teen movie lambda qu'on s'échine à vous vendre. Miguel Arteta se distingue du tout venant grâce à une mise en scène inspirée, truffée de belles idées et d'inserts animés magnifiquement saugrenus, où le casting quatre étoiles (Steve Buscemi, Ray Liotta, Zack Galifianakis...) se joint à la pantalonnade mélancolique avec une belle humilité. Soit le film parfait pour faire sortir Michael Cera de l'âge ingrat.
François Cau

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