Au sein de l'exposition actuellement en cours au Musée des Confluences, une place est accordée à la musique touarègue, emblématique d'un peuple nomade qui en a fait son liant mais aussi le vecteur permanent de ses aspirations, que ce soit la révolte incarnée par Tinariwen à ses débuts, dont les cassettes tournaient de mains en mains, où les aspirations à la paix revendiquées aujourd'hui par Bombino, le plus influent des guitaristes de la nouvelle génération. Mais ils ne sont pas seuls à porter haut les couleurs de ce blues du désert, et les œuvres de Terakaft, de Tamikrest, de Toumast ou plus récemment de Imarhan sont aussi à saluer et à découvrir.
Les femmes dans cette société matriarcale ne sont pas en reste et dans le sillage de Tartit, groupe à dominante féminine emmené par Fadimata Walett Oumar alias Disco, ont émergé de nouvelles pousses qui font aujourd'hui l'actualité : on pense bien évidemment aux Filles de Illighadad, trio à l'ascension fulgurante, originaire de la région d'Agadez, fondé par Fatou Seidi Ghali, Alamnou Akrouni et Mariama Salah Assouan, la vingtaine à peine dépassée. Si ces dernières s'inscrivent dans la tradition, une nouvelle venue, Leila Gobi, a décidé de métisser cette transe touarègue à des sonorités plus électroniques. La chanteuse vient de Menaka, au Mali, et a enregistré son premier opus aux État-Unis en 2015. Elle se produira le 16 juin prochain au Musée des Confluences, qui a co-produit cette nouvelle création, en compagnie de trois musiciens maliens et d'un DJ : rendez-vous est pris.
Leila Gobi
Au Musée des Confluences le samedi 16 juin à 20h30