Cascadeur au Toboggan : l'homme qui retombe à pic

Quatre ans après Camera, qu'il était venu présenter au Petit Bulletin Festival sous la verrière des Subs, Alexandre Longo, alias Cascadeur, nous fait le coup du come-back. Non pas qu'il fût véritablement parti mais, entre-temps, le monde s'est arrêté pendant des lustres, et avec lui le monde des arts, celui des concerts, particulièrement.

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Et Cascadeur a changé deux ou trois trucs. Délaissant le personnage du pilote de Mig pour celui de super-héros-base jumper. Le casque-masque a changé et une partie de l'approche artistique avec. La chose reste éminemment cinématographique – le Messin a pas mal composé pour le cinéma durant son absence discographique, dont la musique de Premières Urgences, sorti le 16 novembre – comme le prouve le très Morriconien La Promesse. Mais cette fois, le titre évoqué juste avant en donne l'indice, il chante quasi exclusivement en français.

Une décision qui lui a pris dix ans et le rapproche de l'intime sur des titres comme Revenant, Rapaces ou La Promesse, encore. Le résultat est bien entendu toujours aussi aérien, entre piano funambule, cordes généreuses et chœurs enfantins (Young, Respirator). Reste que c'est peut-être malgré tout sur ces titres en anglais que Cascadeur demeure le plus convaincant. En 2013, sur l'immense Ghost Surfer, le musicien se payait un duo (The Crossing) avec Stuart Staples des Tindersticks, et remet ça avec Wanted, sans doute le meilleur morceau de l'album. Qui donne de sacrées envie d'un album collaboratif entre les deux hommes dont les talents et les voix antithétiques s'accordent tellement bien.

Cascadeur
Au Toboggan le jeudi 1^er décembre