À force, les salles lyonnaises sont un peu comme le PMU du coin de la rue, elles finissent par avoir des habitués. Ce qui en dit long sur la qualité de l'accueil de nos salles. Ou sur le fait que Lyon soit bel et bien réapparu sur la carte de France du rock. SD
Cette saison encore, quelques bienvenues impressions de déjà-vu. Qu'il s'agisse d'artistes quasi bi-annuel comme Dominique A – dont, quoi qu'il arrive, on ne se lasse pas – ou quasi-annuel comme Deerhoof ou The Wedding Present qui (re)vient tout spécialement pour jouer en intégralité l'un de ses albums mythiques Seamonsters. Il y a aussi les chouchous tels le Canadien Patrick Watson – pourtant de plus en plus déroutant – pour lequel l'Épicerie Moderne se damnerait volontiers, comme elle le ferait pour la formation hollandaise The Ex quasiment assignée à résidence, ou ses collègues bruitistes d'A Place to Bury Strangers aka «le groupe le plus bruyant de NY». Autre retours de groupe qu'on a l'impression d'avoir quittés hier : Dark Dark Dark, malheureusement programmé l'an dernier en face de The Chap, et les Caennais de Concrete Knives dont l'avenir, sur le label anglais Bella Union, s'annonce aussi glorieux que leurs hymnes pop sont foux-dingues. Tandis que ceux-ci passeront de la scène du Kafé, à celle plus prestigieuse du Kao, en compagnie des Rémois de Bewitched Hands, Left Lane Cruiser, là encore vu sur la scène du Kafé l'an dernier, étrennera cette fois les larsens du Sonic, fort appropriés à son blues passé à la gégène. Le Kao, toujours lui, proposera également de voir ou revoir Bernhoft, l'une des grandes révélations d'À Vaulx Jazz 2012, hallucinant multi-instrumentiste, bluesman, jazzman et soulman norvégien à la voix et au groove tout sauf nordique. Enfin, comment compléter une saison digne de ce nom, sinon par un énième concert du bon Troy Von Balthazar dont on espère qu'il nous gratifiera de son spécial : le salto avec guitare.