Pour cette deuxième année consécutive le festival revient dans Lyon, du 30 juin au 2 juillet. Avec 340 animations, les Lyonnais pourront célébrer les cours d'eau du Rhône à la Saône. L'objectif est clair : alerter les citoyens de la capitale des Gaules sur les dangers qui menacent les fleuves. Exemples avec une balade dans le 9e arrondissement et l'association artistique des Pockemon Crew et l'Opéra de Lyon.
Une gare d'eau se trouvait à Vaise, un port où les bateaux venaient charger et décharger les marchandises à l'abri des courants. Qu'en reste-t-il ? Un stade (le stade Boucaud en face de la gare de Vaise), et une plaque commémorative intitulée « Quai de la gare d'eau ». Une autre plaque commémorative de la crue de novembre 1840 est présente sur le pont Masaryk. Napoléon III, en passant par là, a décidé d'endiguer les rivières et d'installer des barrages pour contrôler le niveau de l'eau. Voici une partie de l'histoire de la Saône racontée par Patrick Mathon, guide urbain. Cette balade, qui remonte cette partie du fleuve de Vaise à Valmy, retrace l'histoire du cours d'eau : des crus, des barrages, des ponts, des quais. Elle est proposée par le Musée Gadagne dans le cadre du Festival Entre Rhône et Saône. Elle est aussi proposée à l'année à Gadagne.
2e édition
Le festival, créé l'année dernière par la Ville de Lyon, célèbre l'eau dans toute la capitale de la gastronomie. L'événement propose aux Lyonnais, Lyonnaises d'observer les cours d'eau pour mieux les célébrer, les découvrir, les protéger et pour cela rien de mieux que de les connaître. Ce festival est destiné à éduquer les enfants mais aussi les adultes sur l'importance des fleuves, leur préservation, leur propreté, leur fragilité, etc. Pendant trois jours et deux soirées, les événements se déroulent sur les berges de la Guillotière, l'Île Barbe et, nouveauté pour cette édition, la Darse-Confluences.
340 rendez-vous
L'événement a attiré entre 40 000 et 50 000 Lyonnais l'année dernière. La Ville de Lyon espère attirer encore plus de monde avec plus d'animations cette année. Le festival passe de 220 à 340 rendez-vous animations pour cette deuxième édition. Entre autres : une grande parade, guinguettes, spectacles, concerts, jeux, activités sportives (aviron, kayak, plongée sous-marine), etc. La Mâchecroute, devenue la mascotte (pas très séduisante mais bon), de ce festival fait son retour. Ce monstre légendaire qui effrayait les citoyens, était capable de provoquer des crues et des sécheresses, et se cachait sous le pont de la Guillotière. Cette année, elle se refait une beauté. L'artiste et architecte Jacques Rival souhaite qu'elle soit plus dynamique mais personne ne sait encore à quoi elle ressemble. Elle reprendra en tous cas place sur les eaux, sous le pont de la guillotière tout le long des festivités.
Le Musée Gadagne est aussi de la partie. L'entrée du musée est gratuite durant les trois jours, il y aura des médiateurs tout le long du parcours de l'exposition Les pieds dans l'eau. Il propose également des balades urbaines, commentées et accessibles à tous, axées sur le patrimoine lyonnais en lien avec le Rhône et la Saône.
L'Opéra de Lyon s'invite dans la partie
De son côté, Richard Brunel, directeur général et artistique de l'Opéra, s'est montré volontaire pour participer à la deuxième édition du festival. Cette proposition accompagne l'envie de l'Opéra de sortir de ses murs pour fêter les 40 ans de l'orchestre. Les musiciens, dirigés par le jeune chef colombien Roger Diaz-Cajamarca, ont déjà joué aux Nuits de Fourvière, et continueront avec Jazz à Vienne, le Festival Entre Rhône et Saône, etc. Pour l'occasion, l'Opéra a invité Pockemon Crew à performer sur Water Music de Haendel. « En choisissant les Water music qui sont plutôt une musique de célébration, de fête, ça nous a semblé important de dialoguer avec le Pockemon Crew qui a une histoire avec l'Opéra de Lyon » raconte Richard Brunel. La compagnie de danseurs hip-hop présentera avec le Ballet de l'Opéra, leur chorégraphie Contrappunto, du 28 au 30 juin 2024. C'est aussi « une manière de faire cohabiter les styles : la musique baroque et le breakdance et d'inventer des formes », continue le directeur. Le public sera sûrement invité par les performeurs à venir danser avec eux. Rebondissement : « Il y a une surprise électro ! Il y aura la présence de quelqu'un qui va faire un peu d'électro dont je ne peux pas dire le nom car c'est une surprise », révèle Richard Brunel. Il n'y a plus qu'à aller découvrir !
Du 30 juin au 2 juillet