Célébration / Musiciennes, écrivaines, comédiennes, historiennes, tatoueuses... En cette journée internationale pour les droits des femmes nous vous proposons une sélection de celles qui ont marqué le Petit Bulletin ces dernières années.
Lazuli, une invitation à la libération des corps
Le Petit Bulletin avait rencontré Lazuli à quelques jours de son set à la Sucrière dans le cadre du festival Nuits sonores en 2023.
Originaire de Mâcon dans le sud de la Bourgogne, Lazuli est d'origine chilienne par un père qui a fui la dictature de Pinochet. Bercée par la musique latino-américaine, notamment le baile funk, un style rythmé et festif originaire du Brésil, elle a commencé à chanter en 2021, après avoir quitté son poste d'analyste textile à la douane. Repérée par le producteur lyonnais Izen, elle a collaboré avec lui pour sortir son premier album, "Toketa", en 2022. Un album qui fusionne les influences reggaeton, trap, dancehall et rap. Lazuli s'exprime en français et en espagnol, alternant un chant doux, et un autre plus puissant, plus rauque. Exprimant ses émotions, ses envies et ses rêves sans tabou ni complexe, elle crée ainsi un son unique, énergique et coloré.
Florence Aubenas, la plume chevillée au corps
Le Petit Bulletin avait rencontré Florence Aubenas peu avant sa venue à La Fête du Livre de Bron en 2023 quelques jours après la sortie de son livre Ici et Ailleurs — une sélection de 47 de ses articles parus entre 2015 et 2022 dans le quotidien du soir.
Florence Aubenas est une journaliste et écrivaine française. Elle a passée une bonne partie de sa carrière à travailler pour Libération, en tant que grand reporter. Elle a ensuite rejoint l'hebdomadaire Le Nouvel observateur et, à partir de 2012, Le Monde.
Florence Aubenas a couvert de nombreux événements majeurs en France et dans le monde, tels que le génocide au Rwanda, les guerres en Algérie, en Afghanistan, en Irak et en Ukraine, ainsi que les attentats du Bataclan, la crise des Gilets jaunes, la pandémie de Covid-19 et la crise financière en Grèce. Elle a, au cours de sa carrière, éprouvé des situations traumatisantes comme sa prise d'otage en Irak pendant 157 jours.
Sa plume témoigne d'un engagement à rendre compte des réalités, sans artifices. Favorisant les témoignages des ''invisibles'', marginalisés ou opprimés.
Alice Géraud rend justice au monde qui l'entoure
Le Petit Bulletin avait rencontré l'autrice en 2023 après la sortie de son roman Sambre, chronique d'un fait divers qui a secoué le nord de la France dans les années 90. Alice Géraud était la même année au festival du roman policier Quais du polar.
Alice Géraud, journaliste, autrice et scénariste explore le réel dans toute sa complexité. Elle parcourt le monde avec curiosité et sensibilité, à la rencontre de ceux et celles qui façonnent l'histoire, qu'ils soient célèbres ou anonymes, victimes ou coupables, témoins ou acteurs. Son récit est précis, nuancé et empreint d'empathie, utilisant les techniques du journalisme narratif qui mêlent enquête, immersion et littérature.
Suzanne de Baecque et la scène pour exutoire
Le Petit Bulletin avait fait son portrait quelques jours avant la première représentation de son spectacle Tenir debout au théâtre des Célestins.
Suzanne de Baecque, actrice française de 28 ans, est une figure montante du théâtre et du cinéma. Elle est connue pour sa présence singulière et son naturel désarmant. Elle a joué dans des films comme Iris et les hommes de Caroline Vignal et Jeanne du Barry de Maïwenn, et a également participé à des spectacles comme Un chapeau de paille d'Italie d'Eugène Labiche mis en scène par Alain Françon.
Son talent comique, qu'elle exprime à travers une gestuelle expressive, un visage volontairement défait et une attitude (faussement) paumée, en fait une comédienne à part. Dans son spectacle Tenir debout, elle aborde l'univers des miss qu'elle a connu lors de son élection (perdue) au concours de Miss Poitou-Charentes. De cette aventure, elle a tiré un spectacle sincère, drôle et plein de tendresse envers les jeunes candidates qui se confrontent aux dictats de beauté.
Myriam Gendron, une folk à lier
Le Petit Bulletin avait dressé son portrait lors de sa venue à l'Opéra Underground en novembre 2022.
Myriam Gendron est une figure montante de la folk québécoise, connue pour sa capacité à fusionner chansons traditionnelles et compositions originales. Son album “Ma délire, songs of love, lost & found” est un exemple de son talent unique pour créer une folk intemporelle qui semble transcender les époques.
Proposant une approche très personnelle de la musique, elle a repris I Wonder as I Wander de John Jacob Niles, et La jeune fille en pleurs, avec des influences jazz. Deux chansons qui parlent de l'errance, un thème récurrent dans sa musique.
Maguy Marin danse la fabrique de l'histoire
Le Petit Bulletin l'avait interviewée à l'occasion de son spectacle Y aller voir de plus près d'après Thucydide où elle raconte la guerre du Péloponnèse, analysant les conflits du passé à la lumière de ceux actuels.
Maguy Marin est danseuse, militante et chorégraphe. S'appuyant sur des événements historiques elle examine et analyse la façon dont l'histoire est racontée. Elle donne corps aux luttes minorées dans l'histoire, et dénonce une politique brouillant une compréhension plus transparente du monde.
Elie Hammond et ses tatouages engagés
Le Petit Bulletin avait interviewé Elie Hammond à l'aube de l'édition 2022 de la convention Ink Factory aux anciennes usines Fagor-Brandt.
Elie Hammond est une artiste tatoueuse au style unique, mélangeant new school et néo-traditionnel. Marquée par une quête constante d'identité, elle renouvelle son style au gré de ses voyages et des cultures avec lesquelles elle entre en contact.
Elle qualifie parfois son graphisme de “post-traditionnel”, et explore diverses influences, allant des comics américains aux bandes-dessinées européennes. Elie Hammond exprime une approche très personnelle de son métier et voit le tatouage comme un moyen d'expression politique.