Essai / Dans le cadre du festival Mode d'emploi de la Villa Gillet, Pierre Rosanvallon présentera son dernier essai "Les institutions invisibles", invitant à repenser la place de la confiance, de l'autorité et la légitimité au sein de la République.
Les Français seraient mal représentés, selon Pierre Rosanvallon, historien, sociologue et professeur au Collège de France. La défiance de ceux-ci à l'égard des institutions et du politique ne cesserait donc de grossir. Un raisonnement qui hante son travail depuis des années déjà, notamment dans Un bon gouvernement (éditions Éverat, 2015). Loin de réaliser le procès de l'individualisme, il dissèque ce qui empêcherait les citoyens de produire du commun, de redonner du sens au mot société. Fidèle à lui-même il réfute un certain nombre d'arguments économiques (comme le procès du néolibéralisme) et argumente autour de trois notions clef, qu'il invoque en tant qu' « institutions invisibles ». Des institutions car elles produisent du commun. Invisibles car elles n'existent pas formellement, et ne sont pas dotées de capacités régulatrices ou de contrainte. Ces trois "institutions" sont la confiance, l'autorité et la légitimité, qu'il érige en remèdes pour repenser les communs, la société et faire barrage à la montée des populismes, et qu'il décline à la lumière d'une approche historique évolutive.
Les institutions invisibles (éditions du Seuil, 2024) dans le cadre du festival Mode d'emploi de la Villa Gillet, en partenariat avec Sciences Po Lyon et la librairie l'œil cacodylate.
Rencontre le 12 novembre à l'amphithéâtre Marcel Pacaut, Sciences po Lyon (Lyon 7ᵉ) ; prix libre