“Lumière 2010” 2e édition, c’est parti ! Lundi 4 octobre, une multitude d’étoiles du septième art sont venus donner le coup d’envoi du festival de cinéma du Grand Lyon. Flash-back.
Berceau du cinéma, Lyon a réuni, ce lundi 4 octobre, de grands noms du septième art à la Halle Tony-Garnier, pour ouvrir la deuxième édition de son festival “Lumière 2010”. Une pluie… d’étoiles s’est abattue sur la scène : Bertrand Tavernier, Helmut Berger, Xavier Beauvois, la toujours sublime Françoise Fabian, Juliette Binoche, Roschdy Zem, Elya Suleiman, Kad Mérad, etc. Le grand public, lui aussi, a répondu présent, signe que ce festival semble déjà avoir été intégré dans le décor culturel lyonnais.
Hommage à Stanley Donen Point d’orgue de la soirée : l’hommage rendu à Stanley Donen, réalisateur du chef d’œuvre éternel “Singin’ in the rain”, programmé quelques minutes plus tard. À 86 ans, ce dernier fut très touché par l’ovation qui l’accompagna jusqu’à la scène. “Je ne m’attendais pas à un tel accueil, merci beaucoup. Je crois que je vais rester dans cette ville…”. Plus tôt, Bertrand Tavernier confiait qu’il devait à Donen ses plus beaux moments d’enfance et de jeunesse, voire meme un peu plus : “Ses films m’ont même donné envie d’apprendre à danser, c’est vous dire !”, glissait le président de l’Institut Lumière. On le croit volontiers et la suite nous prouva que la force des images de Donen avait conservé toute son influence…
“Singin’ in the rain” enfin sur grand écran Après les mots de bienvenue prononcés par un Thierry Frémaux intarissable, la Halle se transforma donc en immense salle obscure. Place à “Singin’ in the rain”, LE film qui m’a fait aimer le cinéma, avec son humour, ses incroyables performances visuelles (numéros de claquettes à couper le souffle, de danse, chansons dont la mélodie est gravée dans nos mémoires), cette joie évidente, le plaisir de jouer pour divertir. Du bonheur à l’état pur… Dans la salle, chaque numéro est salué par des applaudissements spontanés et le public rit aux éclats, prouvant – si c’était nécessaire- que le chef d’œuvre de Donen fonctionne toujours à merveille. Ici, pas besoin de 3D, de “bimbos” et de budget promo disproportionnés pour marquer l’histoire du septième art : “juste” du talent, de la créativité et un humour féroce !
Pour une fois, on n’en voudra pas à la pluie d’avoir voulu s’inviter à la fête ! Elle tient en effet un rôle majeur dans l’une des scènes les plus célèbres de mon panthéon cinématographique, au même titre que l’arrivée de “E.T” ou le débarquement sur les plages de Normandie, vus par Spielberg.
Souvenez-vous… Il pleut à torrent sur une rue de Los Angeles, Cosmo vient d’avoir une idée de génie : doubler la voix zozotante de Lina Lamont, la starlette nunuche, par celle merveilleuse de Cyd Charisse ; Gene Kelly ajuste son pardessus, commence à fredonner “I’m singin’ in the rain…” et voilà la magie du cinéma qui opère à nouveau ! Frissons dans le dos, fourmis dans les pieds, petite larme à l’œil. Incroyable. De quoi vous donner envie de vous élancer dans les rues de Lyon pour faire pareil ! Sauf que personne (surtout pas moi !) ne danse avec autant de grâce et de talent que Gene Kelly…
Rendez-vous dans les salles ! Voilà, “Lumière 2010” est à présent sur les rails pour un long travelling prévu jusqu’au dimanche 10 octobre. D’ici-là, vous pouvez voir beaucoup de grands films dans plusieurs salles de l’agglomération lyonnaise : “La vie de château” à Mions en présence de son réalisateur, Jean-Paul Rappeneau (petit clin d’œil à Ingrid et Christelle), “Rocco et ses frères” à Pierre-Bénite, etc. Cinéphiles du Grand Lyon, c'est le moment d'en profiter !
Cette fête du septième art se concluera en beauté avec “Le Guépard” du grand Luchino Visconti, prévu le dimanche 10 octobre lors de la séance de cloture du festival au cours de laquelle le réalisateur Milos Forman recevra le prix Lumière pour l’ensemble de son œuvre. Bon festival !
Petit message personnel : Merci et bienvenue à Raphaël, premier bambino d’un couple d’amis cinéphiles, dont la naissance m’a permis d’assister à cette formidable soirée… Bruno Sleepless
