Fidèle à son habitude, Thomas Fersen nous enchante avec des textes et des mélodies pleins de finesse. Soit douze titres pour atteindre le 7e ciel.

Quel est le secret de Thomas Fersen pour parvenir à créer des personnages aussi singuliers et séduisants ? “Je suis au Paradis”, son huitième album, sorti ce lundi 7 mars, révèle une fois de plus le talent hors pair de cet auteur-compositeur-interprète. Comme d’habitude, chaque chanson s’inscrit, de manière plus ou moins évidente, dans un thème général. Après celui des voyages dans le précédent opus “Trois p’tits tours”, sorti en 2008, nous voilà plongé cette fois dans celui de l’au-delà. Mais, rassurez-vous, le ton n’est pas toujours six pieds sous terre, morbide ou dépressif. L’humour y tient une bonne place, comme en témoigne le superbe “Félix”, un joyeux centenaire résolu à profiter de la vie jusqu’au bout… En un mot : jouissif. Dracula, Barbe bleue, mais aussi un squelette de train fantôme et une enfant sorcière complètent notamment cette galerie incroyable donnant à l’ensemble une ambiance intimiste agréable à entendre dès la première écoute.

Quand la musique est bonne Les arrangements musicaux y sont aussi pour quelque chose ; on reconnaît-là la “patte” du Québecois Fred Fortin, déjà aux manettes en 2008, sans oublier la présence ô combien précieuse des fidèles musiciens de Fersen : le guitariste Pierre Sangra ou encore Alejandro Barcelona. Du travail d’artisans qui mérite les saints sacrements. Au risque de brûler tôt ou tard en Enfer, on regrettera cependant l’absence sur ce nouvel album de certaines chansons telles que “Billy le Kid”. À l’instar de “Dracula”, “Félix” et “J’suis mort”, Fersen les joue sur scène depuis plus d’un an. Pourquoi “Billy” est-il resté au Purgatoire ? Les spectateurs lui avaient pourtant donné l’absolution… Encore un secret bien caché dans l’univers délicat d’un Fersen prénommé Thomas… Autre question : comment les chansons de ce nouvel album évolueront-elles une fois jouées sur scène ? Garderont-elles leur dimension acoustique, plus propice à une écoute attentive, voire à l’introspection, ou bien tenteront-elles de redonner un peu de vie aux locataires du Paradis ? Réponse le jeudi 21 avril au Transbordeur.

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"Je suis au Paradis", de Thomas Fersen, chez Tôt ou Tard.

© Bruno Sleepless

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