Fortune positive

Historique / En quelques années, Rhesus s’est imposé sur la scène pop rock nationale à la force de prestations scéniques pêchues et de productions discographiques aguichantes. FC

Aux extrêmes prémices de ce siècle déjà en décrépitude, un flamboyant trio grenoblois entend prouver à une jeunesse en mal de repères que non, Grenoble n’est plus la capitale du reggae. Aurélien (au chant, à la guitare et aux claviers), Laura (basse et chant) et Simon (batterie et clavier) concoctent leur son de répèts en premières scènes, rejoignent la tutelle matricielle du label Un Dimanche, fer de lance des pop-rockers locaux sous toutes leurs formes. Il faudra attendre octobre 2002 pour que sorte leur premier CD sept titres éponyme, qui contient déjà les germes bien affirmées de leur substance musicale. Des boucles pop déstructurées avec avidité, des ballades sucrées (mais pas sirupeuses), des textes patelins en symbiose avec des mélodies imparables. Impression confirmée un an plus tard par le maxi (6 titres) Meanwhile at the party, toujours chez Un Dimanche, dont le morceau du même nom et surtout le fatal Your smile is a commercial food condensent toutes ces qualités, un zeste d’efficacité en plus.Le disco n’est pas mortC’est en 2004 que la machine s’emballe. De jeune espoir local, Rhesus passe au rang de lauréat du concours Ceux Qu’il Faut Découvrir des Inrocks, et signe chez Pias dans la foulée. Le trio part enregistrer Sad Disco, son premier album, au Motor Music Studio près d’Anvers en Belgique, sous la houlette de prestigieux collaborateurs. L’enregistrement est effectué par Marc Moulin, le mixage par Jo Francken (à qui l’on doit les albums de Zita Swoon et Dead Man Ray), le mastering par le New Yorkais Howie Weinberg (les Cure, Smashing Pumpkins ou encore le Nevermind de Nirvana, excusez du peu). Sad Disco sort en 2005, et le son de Rhesus s’enferre quelque peu dans un côté lissé, moins immédiatement convaincant que sur ses opus précédents ou en live (voir interview ci-dessus). Le trio s’embarque néanmoins dans une longue tournée, où il se réconciliera haut la main avec les sceptiques : Rhesus cartonne toujours autant sur scène, et cette émulation retrouvée au fil des dates servira d’inspiration salutaire à leur deuxième album, The Fortune Teller Said.

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