Humanitaire / S’ils restent avant tout l’affaire de professionnels, les domaines de l’humanitaire et de la solidarité n’en bénéficient pas moins d’un soutien non négligeable de la part d’associations étudiantes. Un soutien qui peut aller de la simple obtention de fond (par le biais de concerts ou de soirées dont les recettes sont reversées à des associations de plus grande envergure) à des stades plus évolués, couvrant la totalité de la chaîne humanitaire ou solidaire. On citera à titre d’exemple l’AHEMG (Association Humanitaire des Etudiants en Médecine de Grenoble) créée en 1994, qui gère pas moins de 6 projets distincts (au Vietnam, au Laos, au Zanskar, au Burkina Faso, au Pérou et à Madagascar), de l’obtention de fond durant l’année à l’envoi d’une équipe sur place pendant l’été, en passant par l’achat du matériel nécessaire. Ou encore SOS (Savoir Oser la Solidarité), rassemblant des étudiants de l’Ecole Supérieure de Commerce autour de divers projets de solidarité à l’échelle locale, nationale, et internationale, établis par le biais d’une collaboration poussée avec différents partenaires associatifs professionnels. Dans un cas comme dans l’autre, l’action est mûrement réfléchie, et l’accent mis sur l’élaboration des bases d’un développement durable et autonome. On est donc bien loin de l’enthousiasme naïf de partir sauver le monde… Si l’accueil de ces initiatives par les étudiants est souvent chaleureux, se pose néanmoins le problème de la pérennité des projets développés, durée limitée des études oblige. Un problème ardu, mais pas irrésoluble pour autant avec un minimum d’organisation. Ce dont ces associations, contrairement aux clichés en vigueur, ne manquent pas, preuve en est la création par six d’entre-elles de la plateforme inter-associative Partage, destinée à une meilleure connaissance mutuelle et à un échange d’expériences. Quant aux étudiants impliqués, s il s’agit pour certains des prémices d’une future carrière professionnelle, la plupart insistent avant tout sur l’aspect enrichissant de l’expérience, donnant une autre dimension à un cadre d’études souvent trop étriqué. DG
