Tempo allegro

La 18ème édition des 38è Rugissants s'annonce comme l'une des plus marquantes.D'abord par la qualité des compositeurs/musiciens invités et leurs œuvres programmées ; mais aussi par la cohérence de l'ensemble du Festival. Le point de départ est la venue de l'immense Steve Reich, 70 ans cette année. Initiateur du mouvement minimaliste ou musique répétitive, il est l'une des figures incontournables de la musique du 20è siècle. Réjouissons-nous : Reich himself et ses musiciens (groupe qu'il fonda en 62) viendront jouer leur dernière création. Écrite en hommage au journaliste Daniel Pearl assassiné à Karachi, ila pièce s’intitule Music for eighteen musicians. En 84, Reich achevait The Desert Music, œuvre orchestrale et vocale gigantesque, que l'on pourra également écouter. Née d'une réflexion sur trois lieux désertiques de notre planète, cette pièce mélange les influences les plus fortes du compositeur américain : le piano, le jazz, la musique hébraïque, l'art des percussionnistes africains et des musiciens balinais. Pour découvrir les univers musicaux dont Reich s'est nourris, Le Festival programme judicieusement un concert nommé African Rythms composé d'enregistrements de polyphonies pygmées, puis de pièces pour percussions de Reich et des études pour piano du regretté Gyorgy Ligéti. Enfin, un concert de gamelan javanais joué par des occidentaux complétera le tableau des influences “reichiennes”. Le rythme est aussi la base de la musique indienne, largement représentée lors de cette édition. Le concert Sarangi String sound system, dont ce sera la création en France, mélange la virtuosité de Dhruba Ghosh, un maître du Sarangî, des instruments occidentaux joués par L'ensemble Musique Nouvelle et DJ Olive. Une rencontre exceptionnelle entre musique indienne et souffle contemporain. Avant la nuit de clôture confiée à DJ Olive, on vibrera au son de la guitare rebelle de Debashish Bhattacharya, l'homme de Calcutta. Les compositeurs français s'acoquinent aussi avec délice aux rythmes divers. On retrouvera celui qui aime jouer avec les mots et le temps : Jacques Rebotier et son Réquiem. Le facétieux François Rossé au piano et Mixel Etxekopar aux mille instruments étonnants pour une Transhumance. Un opéra bien rythmé et drôle pour enfants et plus grands : Hop et Rats ! de Thierry Pécou. Enfin, un concert réunissant la jeune génération de compositeurs européens, D'un rêve parti, avec des pièces de Mantovani, Hurrel, Campo, Markeas, devrait prouver que le rythme inspire des univers musicaux stimulants.SD38è Rugissantsdu 14 novembre au 25 novembre dans différents lieux

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