Salsa Conquistador

Grenoble n’a pas échappé à la salsa mania dévastatrice. Au total une dizaine de cours, cafés, restaurants aguichent le chaland en recherche de couleurs sud américaines. Car rappelons le rapidement, La Salsa vient de Cuba : une forte proportion des éléments qui composent cette sauce musicale sont issues de la musique cubaine. Par contre, si la question porte sur son lieu de naissance en tant que mouvance musicale, la réponse est plutôt New-York. Enfin, si l’on cherche plutôt à savoir dans quel(s) pays la Salsa est populaire, il s’agit alors d’un ensemble, la “zone d’influence Caraïbe”, qui inclut la plupart des pays hispanophones des Caraïbes, une partie de l’Amérique Centrale, la Colombie, le Venezuela, et dans une certaine mesure l’Équateur et le Pérou. Jusqu’à s’exporter avec folie en Europe : la Salsa a conquis son monde. À Grenoble donc, en désordre, le Daya, le Loco Mosquito, le No Name, le Tago Mago, le Kaliente offrent des soirées et des cours presque chaque soir de la semaine. Mais bon, on est pas obligé d’aimer les déhanchements précis et suggestifs ni la musique trop facilement chaleureuse voire sirupeuse. 22h30 au bar-restaurant le Kaliente, la piste de danse se couvre de couples de tout âges, toutes origines. Les filles arborent un sourire étrangement figé, extatique ; leurs mouvements s’exécutent presque à l’aveugle alors que les hommes se font des mines concentrées. Leurs mains expertes couvrent le haut de la croupe de leur compagne éphémère. Les expérimentés se défont et vont vers les novices. «Vous êtes danseuse de Salsa ?», un sud-américain trapu et bonasse invite. Simplicité du pas : sur deux temps, avant-arrière. «Après, c’est la hanche qui danse». La phrase se médite quelques secondes avant d’accepter le relâchement total. Aucun jugement dans le regard des habitués mais plus une envie de communiquer les secrets de cette danse unificatrice. Aimé aux platines, plus exactement à l’ordi, enchaîne les morceaux : Polo Montanez, Los Van van, Celia Cruz, Roberto Torres, Elvis Crespo, Los Titanes sur lesquels les couples se trémoussent joyeusement. On sort toujours peu “aficionada” (lexique consacré) de la musique, mais un beau moment de partage sans frontière vaut le détour. SDsoirée salsa au Restaurant le Kaliente, tous les jeudis

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