Un héritage de 68

«En mai 68, j’étais un militant politique et en même temps adhérent à la CGT. Je travaillais au CNRS comme technicien. J’étais donc sur le campus. J’ai été un témoin privilégié et un organisateur pendant cette période. Après, j’ai continué à militer. Je me suis intéressé aux liens entre l’art et la politique, ce qui nous a emmené à créer l’ADAEP». Pierre Saccoman, un des chefs de file du mai 68 grenoblois fut l’un des fondateurs de l’ADAEP dans les années 70. Figure tutélaire de la structure, mémoire précieuse, il crée également l’association le Step, studio théâtral d’expérimentation permanente, asso membre de l’ADAEP.
Quarante ans plus tard, le Step organise un juste anniversaire de mai 68 avec en ligne de mire cette citation «Rester fidèles au passé, c’est voir le passé au présent, refuser toute sacralisation, continuer…». C’est donc à travers une série de débats (l’entrée y est libre) et des concerts, soirées, films, spectacle en collaboration et organisés par Stud, Aremdat, Musact, Petite Roulotte, que cet anniversaire sera fêté. Loubna Bouhrizi, journaliste, a entamé un travail d’écriture sur les événements de mai 68 à Grenoble : elle retracera l’historique des évènements le 29 avril. Le 6 mai, Pierre Saccoman reviendra sur la rencontre entre étudiants et travailleurs en 68 « la rencontre impossible ? ».
En collaboration avec les amis du Monde Diplomatique une rencontre prévue le 13 mai devrait engager des échanges importants autour de « 40 ans après acteurs et actrices de mai 68 et luttes actuelles : rencontre entre le passé, le présent et le futur ». Enfin le spectacle Commedia Commedia, le Cabaret mai 68, le Bal Folk 68, un concert de Pusse, une soirée Transe-Psychadélique et des projections de films à la Cinémathèque (dont entres autres Solo de Mocky, des films réalisés en 69 par Godard, Rome brûle où le portrait de Shirley Clarke de André Labarthe en sa présence) parachèveront un anniversaire important.
SD
« Mai 68 n’aura pas lieu », l’ADAEP fête mai 68. jusqu’au 22 mai à l’ADAEP