Jeudi 19 octobre 2023 La standing ovation finale récompensait-elle le spectacle ou la carrière sportive incroyable de Martin Fourcade ? Difficile à dire tant Hors-piste, dont (...)
Ce monologue intérieur, pourrait être aussi une lettre adressée à son « employeur », une française aisée et mère de Margaux. Margaux, c’est la petite fille que Faten doit garder en échange de « cette chance », « ce troc à l’africaine » : son installation en France. Les points de vue de Faten, sa poésie, sa colère, ses pensées, en font un personnage attachant, intuitif et courageux. Sa lettre/texte oscille entre le vouvoiement, le tutoiement, ou encore le « elle » distant, dévoilant les places successives de la narratrice et ses états émotionnels. Faten pointe dans cette adresse la méconnaissance de l’histoire de son pays par ceux qui pensent la connaître, le mépris, au fond, des pays riches envers les pauvres, l’exploitation, les différences sociales et la bonne conscience. Mais, peut-être que Faten, en écrivant cette lettre, formule ce que sa « maîtresse », ne parvient pas à se dire : voir partir cette étrangère.
Dans Retour de Jérusalem, Mohamed Kacimi, auteur né en Algérie, livre plusieurs saynètes courtes et efficaces toujours porteuses d’un sens fort et écrites en peu de mots, tels des souvenirs fugitifs ou flashs enchaînés, simultanés, ancrées du côté israélien, puis palestinien. Ces situations rapides, où la chute s’avère fort travaillée, se déroulent dans des lieux symboliques et mettent en scène à chaque fois, des personnes différentes. Excepté le touriste, observateur récurrent. Ainsi se dégage une vie quotidienne, cruelle, absurde, dure, violente. Une vie quand même.SDInauguration du Festival Regards Croisés lundi à 19hLecture par les auteurs Mohamed Kacimi, Jean-Yves Picq et Pauline Sales de leurs textes, Retour de Jérusalem, L’effacement, Croquis de voyage à 20h, suivi du Café des Auteurs au Théâtre 145
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