de Marcel Langenegger (EU, 1h48) avec Hugh Jackman, Ewan MacGregor…
Dans le sillon creusé par le film argentin Les Neufs reines, voici une nouvelle histoire d’arnaqueur arnaqué qui respecte tout à fait son cahier des charges : être un divertissement classe A bien dosé et bien conduit. Soit un comptable un peu geek (Ewan MacGregor, moyen crédible du coup) qui rencontre un avocat sûr de lui et séducteur. À la faveur d’un échange malencontreux de portables, le comptable se retrouve à vivre des aventures d’un soir au sein d’un «sex group», découvrant une vie affriolante à laquelle il n’avait encore jamais goûté. La suite tire donc vers le polar parano joliment exécuté (belle photo de Dante Spinotti, charisme sans faille de Jackman, par ailleurs co-producteur du film), mais c’est cette ouverture étonnante qui retient le plus l’attention. Dans le monde de la finance internationale, l’être humain ne trouve plus, pour assouvir ses désirs, que des arrangements anonymes où le commerce des corps n’a pas plus de valeur que l’échange de stock options. On dirait presque du Houellebecq, et c’est assez glaçant (quoique très chaud, aussi)… C’est en tout cas le supplément d’âme de ce petit film plutôt plaisant.
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