La preuve par 10

Soirée / À l’occasion de son passage à la Goodlife Party à la Bastille ce vendredi, retour en 10 points sur le parcours, l’actualité et la personnalité de Laurent Garnier. DG

I feel love
Classique d’entre les classiques, le splendide I feel love, de Donna Summer constitue la première véritable claque musicale de Laurent Garnier. Entendu subrepticement à l’entrée d’une discothèque de Rimini alors qu’il n’est âgé que de 7 ans, le morceau va jouer le rôle de déclencheur pour notre futur DJ, et marquer le début de son intérêt pour les musiques dansantes. «J’avais vécu un choc de vingt secondes qui allait me marquer à vie».Éclectisme
Si pour tous ceux qui ont eu la chance de le voir derrière les platines, il s’agit d’une évidence, on rappellera néanmoins que la passion de Laurent Garnier pour la musique est loin de se restreindre aux seules chapelles house et électro. Disco, funk, hip-hop, jazz, rock, électronica, drum’n’bass, l’homme est un véritable modèle éclectisme, et ce dès ses débuts.Électrochoc
Parce qu’on n’est pas complètement inconscient non plus, on n’essaiera pas de résumer ici en quelques lignes le parcours ultra-rempli de Laurent Garnier. D’autant que ce dernier, aux côtés du journaliste David Brun-Lambert, s’est déjà livré lui-même à l’exercice il y a quelques années avec Electrochoc, une biographie passionnante qui retrace en parallèle l’histoire des musiques électroniques modernes avec un souci du détail qui force l’admiration.Activisme
On a parfois tendance à l’oublier, mais au-delà de son statut de pionnier, et de son incroyable talent derrière les platines, Laurent Garnier est également un véritable militant, au sens noble du terme, des musiques électroniques, qu’il n’a cessé de défendre dans les médias et de démocratiser auprès du public depuis les débuts de sa carrière. Si la scène électronique française bénéficie actuellement d’une telle aura dans le monde entier, c’est en partie grâce à lui.Rex Club
L’histoire de Laurent Garnier est intimement liée à celle du célèbre club parisien. En mai 1992, le DJ y lance les désormais mythiques soirées Wake Up ! et en profite pour inviter la plupart des figures majeures de Detroit et de Chicago : Derrick May, Kevin Saunderson, Jeff Mills, Lil’ Louis, Ron Trent… 16 ans plus tard, et après avoir tenu une résidence mensuelle sur place pendant plus de dix ans, on le recroise encore régulièrement aux platines du club.Expérimentations
S’il excelle avant tout en DJ-set, Laurent Garnier n’en affiche pas moins un goût prononcé pour les expériences musicales les plus diverses : albums studio, ciné-mix autour des images d’archives de la fondation Albert Khan, composition de bandes-son de courts-métrages et de dessins animés, collaborations live avec de nombreux musiciens (Bugge Wesseltoft, notamment)… Et on en passe !F Communications
Succédant à FNAC Dance Division (créé en 1991), le label F Com, initié par Eric Morand et Laurent Garnier en 1994, s’est longtemps imposé comme le principal label électronique français, accouchant de nombreux classiques tout au long des années 1990. Pour autant, un page se tourne actuellement pour le label historique, puisque, sans fermer vraiment, il entre en phase d’hibernation, et se consacre désormais uniquement à l’exploitation de son catalogue existant.Projets
L’année 2009 s’annonce d’ores et déjà très chargée pour Laurent : au programme, la sortie d’un nouveau single au début du mois de février, suivi d’un nouvel album début mai, et enfin d’un second single à la fin du mois de juin. Et dès le mois de mars, il reprend la route avec un nouveau live show aux côtés de son groupe (composé de 5 musiciens) qui intégrera entre autres une partie vidéo.PBB
Disponible sur le site www.pedrobroadcast.com, PBB, la web-radio de Laurent Garnier est conçue comme «une réponse radicale au formatage des stations françaises», et offre à ses auditeurs une vaste sélection de perles en tous genres issues de la collection personnelle de l’artiste, couplée à une émission hebdomadaire, «It is what it is».Générosité
On ne voudrait pas verser non plus dans l’éloge panégyrique, mais s’il y a bien un point sur lequel s’accordent tous ceux qui ont fréquenté l’artiste, c’est sa formidable générosité avec son public. S’il peut avoir l’air un peu renfrogné sur les photos, Laurent Garnier ne met pas moins un point d’honneur à donner tout ce qu’il a sur chacun de ses sets, aussi innombrables soient-ils. Et ça mérite le respect.Laurent Garnier / The Hacker / Agoria / Kiko
Vendredi 5 décembre de 19h à 6h, au site sommital de la Bastille

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