Osons

Entretien avec Benoît Perrier, chargé de développement au sein de Dynamusic, fer de lance des structures d’aides à la scène locale. Propos recueillis par Patrice COEYTAUX

Petit Bulletin : Déjà la 8e cuvée grenobloise. Quel est ton bilan au bout de ces 8 éditions ? Quelles sont les nouveautés ?
Benoît Perrier : La cuvée est aujourd’hui un support disque identifié régionalement, qui a su faire ses preuves et démontrer un impact. Au bout de 8 ans, on arrive à un produit de qualité, avec beaucoup de nouveaux groupes, qui montrent que la créativité est toujours présente sur Grenoble. On observe un retour à l’éclectisme musical de cette scène, avec des styles originaux et des projets qui tiennent vraiment la route. Niveau médias, on a eu de bons contacts avec des structures nationales (France Inter, France Culture), qu’on a su garder et développer. Quel est ton sentiment général par rapport à la scène locale ?
Elle se renouvelle. Il y a de jeunes formations, mais aussi des projets d’artistes déjà croisés comme par exemple Vaude B. (chanteur de Maczde Carpate). Par contre, on a toujours du mal à sensibiliser la scène electro, alors qu’elle est très active sur Grenoble. J’ai aussi l’impression qu’on « ose plus ». Et c’est nécessaire, car il faut savoir proposer un projet musical qui se démarque des autres. Niveau structuration, les groupes ont su s’organiser un minimum au fil des ans et sont conscients des stratégies de développement et de communication.Comment se passe la sélection ?
Beaucoup d’écoutes, une demande d’informations est faite sur chaque groupe (projets à venir, actualité). Le comité de sélection comprend des programmateurs, un technicien son, parfois des gens de la Fnac et nous, bien sur. L’idée, c’est de sélectionner les projets avec des personnes qui ont une vision claire de la scène locale. Quels sont les projets de l’association ?
Renforcer la communication, mettre en place des concerts et notamment des rendez-vous dans les bibliothèques de la ville ; un show case / rencontre avec les artistes est prévu tous les deux mois à la bibliothèque centre ville. On relance aussi nos formations techniques son et lumière. On a toujours l’idée de développer un pôle ressource complet qui centralise les infos. En bref, de quoi s’occuper largement …