Soirées à venir

Un peu comme Musclor
Pour prolonger en beauté le vernissage de l’exposition de l’artiste urbain hollandais Erosie, organisé à leur initiative commune, les teams super-héroïques A Part et Sixpack proposent une after party le soir même (le 21 mars) au Bar MC2. Là où ça devient vraiment sympa, c’est que l’artiste invité pour l’occasion n’est autre que le grand Para One, producteur de TTC, membre du duo Fuckaloop, artiste phare du label Institubes, remixeur de talent, et tout simplement une des meilleures choses qui soit arrivé à la scène électronique française depuis plusieurs années. À son actif, une poignée de EPs fabuleux (Beat Down, Club Hoppn, Dudun-Dun, Midnight Swim) un remarqué premier album (Epiphanie), et une très belle bande son pour le film Naissance des pieuvres de Céline Sciamma. On vous en reparle prochainement.Italo-disco sous stéroïdes
The Hacker est définitivement un homme de goût. Il le confirmera une nouvelle fois le 28 février prochain au Bar MC2, en partageant l’affiche avec la dernière signature du label anglais Lex Records, le duo argentino-londonien Heartbreak. Adepte d’une italo-disco kitchissime mais irréprochable (on vous vantait déjà les mérites de leur premier album, Lies, dans les pages du précédent Insomniak), Heartbreak ressuscite avec vigueur tout ce qui faisait le charme de ce courant émotionnel, synthétique et dansant injustement décrié, qui connut son heure de gloire à la fin des années 70 et au début des années 80. Enfant illégitime des Goblin, de Black Sabbath, de Moroder et de Soft Cell, le duo fait pleurer les synthés et vibrer les enceintes à coup de lignes de basses imparables, et leur passage à Grenoble devrait faire forte sensation.Breakcore et bodybuilding
Si Grenoble peut se vanter d’avoir accueilli au tout début des années 2000 quelques pionniers du genre (Kid 606, DJ/Rupture, Venetian Snares…), force est de reconnaître qu’elle ne s’est pas transformée en terre d’accueil des sonorités breakcore pour autant. C’est donc avec un plaisir non dissimulé qu’on rejoindra l’ADAEP le 21 février pour une soirée réunissant le live de Llamatron, le dubstep de l’Anglais Shortstuff), la bootycore-8bit live de Mr Dauphin et d’Alto Crack, et le live tantric-mayhem-booty-break-analcore des petits garçons tristes et rêveurs de Rektal Distortion. Si vous n’avez pas compris un seul mot de la phrase précédente, ne vous prenez pas trop la tête pour autant, il s’agit avant tout de saigner des oreilles et de repeindre les murs avec sa cervelle avec enthousiasme, entre amis de confiance.Club de gym
Comme elle l’a encore démontré avec brio lors de son excellent DJ-set aux côtés d’OMG ! Michelle en décembre dernier, DJ Rescue maîtrise à la perfection l’art d’enchaîner grosses tueries booty bass made in USA, et club music déviante européenne. On la retrouvera le 23 janvier au Bar MC2 pour une Blonde on Blonde spéciale Barbieturix (excellent webzine « trash but classe » dont on vous recommande vivement la lecture), aux côtés des « too cool for school » Denyse Juncutt et Ragg. Rebelote le 7 février au Kingston Café à l’initiative du nouveau collectif orienté dubstep et bass music Bass Four Sofa, avec cette fois pour l’accompagner Push & Poule, et Grandmany2 en warm-up. Last but not least, les Mini Blonde au St Germain Café continuent tous les 3e samedi du mois, et accueilleront le grand retour de Loom au mois de marsCompléments nutritifs
Les adeptes d’électro hip-hop seront à la fête d’ici quelques semaines, puisqu’ils pourront enchaîner les prestations de l’excellent DJ Detect et de Ghostown le vendredi 30 janvier à l’ADAEP, et des poids-lourds Antipop Consortium et Grosso Gadgetto le samedi 31 aux Abattoirs de Bourgoin-Jallieu. Et remettre ça dès la semaine suivante avec le passage très attendu de Beat Torrent (alias Pfel et Atom, DJs surdoués issus du célèbre crew de turntablists C2C) à la Maison de la Musique de Meylan le 5 février, accompagnés des tout aussi méritants Scratch Bandits Crew. De quoi combler jusqu’au plus insatiables.Un passage au sauna
Les amateurs d’électro/techno racée aux influences subtiles n’ont pas été oubliés, puisque le Bar MC2 accueillera deux artistes du très réputé label minimal de Cologne Kompakt, à une semaine d’intervalle. Première étape le 31 janvier avec la jeune révélation Maxime Dangles, visiblement promise à un brillant avenir, accompagnée pour l’occasion par Dani Llonga. Deuxième volet le 7 février avec la grande Jennifer Cardini (aux côtés de Hal), dont on ne vantera jamais assez l’impressionnant éclectisme musical. Jetez-vous sans plus attendre sur Feeling strange, son dernier CD mixé pour le label, histoire de vous faire un aperçu par vous-même.Et bon vieux hip hop funky pour finir
Là encore, c’est un véritable déferlement de perles rap boom-bap 90’s, galettes soul-funk jouissives, et sonorités rare groove irréprochables auquel il va falloir faire face, puisque se succéderont en quelques semaines DJ Damage des Jazz Liberatorz (le 14 février à la MC2), Dee Nasty et Goodka (le 14 mars, MC2 encore), sans oublier le légendaire DJ londonien DK de Ninja Tune (le 25 avril à la MC2 toujours !). Pour vous mettre en jambe, rendez-vous le 23 janvier à la Lovers Records de Mr Dino et Moolinex (au bar Le Diférent, avec en spécial guest Easy Listening), puis le 7 février à la Funky Saturday de DJ Goodka, délocalisée à la Salle Rouge.