THÉÂTRE D'OBJETS. En déroulant la programmation du Festival de l'Arpenteur, qui part cette année sur les traces de Don Quichotte, on a eu la bonne surprise de découvrir que le Turak Théâtre était de la partie. Qui ça ? s'exclameront les néophytes, à qui on va s'empresser de tout expliquer. Compagnie lyonnaise hors-normes livrant toujours des créations haute gamme qui réinventent avec poésie la façon de raconter des histoires, le Turak Théâtre est à ranger dans la case du théâtre d'objets. Car visuellement, l'univers scénique est un véritable bric à brac d'ustensiles vieillots détournés de leur usage traditionnel, servant de matière première aux marionnettes à fortes gueules de Michel Laubu. Travaillant toujours autour de l'idée d'une Turakie imaginaire comme miroir de notre monde (une constante dans ses créations précédentes), le metteur en scène a décidé depuis quelques années de se lancer dans une aventure plus intime, expliquant avoir basculé dans une logique insulaire ; manière d'être dans une forme artistique plus petite, plus proche du spectateur. Sa dernière création Nouvelles et courtes pierres, présentée en avant-première à l'Arpenteur, a donc été conçue suite à des résidences dans différentes îles (Maurice, Réunion et les Lofoten). Il s'agira alors, selon la compagnie, de livrer sur scène cartes postales vivantes et bavardages visuels venus d'ailleurs indéfinis, avec Michel Laubu sur scène accompagné de deux musiciens. Voyage, voyage...
Aurélien MartinezNOUVELLES ET COURTES PIERRES
Les 26 et 27 juin, au Festival de l'Arpenteur (les Adrets en Belledonne, Isère)
