White Lightnin'

De Dominic Murphy (Ang, 1h30) avec Edward Hogg, Carrie Fisher…

De temps à autre, un film extrême débarque sur les écrans comme un vilain cheveu sur la soupe. Ainsi de ce White lightnin’ qui pénètre le cerveau déréglé de Jesco White et accompagne sa plongée dans la folie homicide. White a vraiment existé ; fils d’un danseur de bar de Virginie Occidentale, il passe son adolescence à sniffer de l’essence, s’automutiler, faire des allers-retours entre maison de correction et asile de fous… Devenu adulte, il se prend pour Elvis, épouse une femme de vingt ans son aîné qu’il pense être sa Priscilla (Carrie Fisher, princesse Leïa usée par la vie) et décide de venger l’assassinat de son père par deux rednecks. Raconté en voix-off avec des ellipses permanentes, le film épouse la dinguerie de son narrateur, désaxé par une vision chrétienne de sa propre personne, se pensant écartelé entre Dieu et le mal jusqu’à s’imaginer en Christ qui se purifie en s’ingérant lui-même. L’interprétation hallucinée d’Edward Hogg (un Vincent Gallo qui aurait pris la foudre), la mise en scène immersive de Dominic Murphy (une photo presque monochrome où les délires de White s’expriment à travers une image de vieille VHS), et le jusqu’auboutisme de l’ensemble font de White lightnin’ une expérience malséante, mais d’une puissance incontestable.
CC

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