L’exposition de l’Ancien Musée de Peinture présente des panneaux imposants, recouverts de textes et de photos (trop petites pour être appréciées) retraçant l’histoire de l’habitat écolo : si l’intérêt du propos est indéniable, les choix de mise en espace laissent quelque peu perplexe. Le panorama proposé possède en effet les défauts de ses qualités : à vouloir flirter avec l’exhaustivité, il se noie dans un trop-plein d’informations fatal pour qui n’est pas un spécialiste du sujet. Si toutefois l’on prend le parti d’y entrer comme dans un livre, ce rendez-vous doit pouvoir être passionnant. L’on y apprendra par exemple que la réflexion sur un habitat réconciliant le bâti et le paysage n’a pas attendu la mode de ce début de siècle et date des années 30, ce qui confirme le statut de « synthèse créatrice » (entre le social, la culture, l’économie et l’écologie) du travail de l’architecte. On appréciera quoi qu’il en soit la dizaine de maquettes exposée, fruit d’un concours ayant mis en compétition dix équipes d’architectes pour la recherche d’un nouveau mode d’habitat. Curieux, donc à voir (avant le 22 mai).
