Happy few

Happy few

D'Antony Cordier (Fr, 1h47) avec Roschdy Zem, Marina Foïs, Élodie Bouchez...

Qu'ont donc les cinéastes français trentenaires avec la question de la liberté sexuelle ? Après Peindre ou faire l'amour des frères Larrieu, Antony Cordier, qui avait signé le déjà surestimé Douches froides, en remet une couche : deux couples se rencontrent, et échangent leur partenaire tout en restant ensemble. Peu de drames, pas de vagues, tout cela est montré avec une normalité qui sent le volontarisme. Cette banalité contamine tous les étages du film : l'image est affreuse, la caméra à l'épaule produit plus de flous que de nets, les dialogues sont exsangues... On nage dans l'auteurisme le plus creux, jusqu'au dernier tiers où Cordier se rend quand même compte qu'il va falloir faire entrer un peu de scénario dans son film. D'où une série de renversements qui non seulement sont totalement factices, mais finissent par produire un discours réactionnaire bien de son temps, comme un sursaut moralisateur dans un film plus faux-cul que vraiment cul.
CC

à lire aussi

vous serez sans doute intéressé par...

Mardi 17 octobre 2023 L'édito du Petit Bulletin n°1221 du 18 octobre 2023.

restez informés !

entrez votre adresse mail pour vous abonner à la newsletter

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X