Et la nuit, tu tries ?

Au vu des réponses des bars auxquels on a posé la question, la nuit devra repasser pour se dire « écolo » à Grenoble. C’est normal : les grands changements demandent du temps. LG

Vous comme nous, on les a vus, on les a bien repérés ces saligauds. Avec leur plastique pas fin, leur prix (petit et remboursable, certes) qui augmente toute boisson de un euro. Oui, le verre consigné nous envahit. A cause de lui et du fait qu’il fait l’unanimité, on ne peut plus discrètement se débarrasser du contenant de nos chères boissons, on garde le même toute la soirée durant. A EVE ou à la Bobine (pour la salle de concert, pas le bar), dans les festivals, et même dans certains bars : ils sont partout et, pour être honnêtes, en vérité on les aime. Moins de lavage, moins de casse, plus de responsabilité, le verre consigné pousse son utilisateur à faire preuve d’un minimum de sens civique. Qui boit bio ?
Parmi les autres mesures à prendre, vendre des produits bios apparaît comme la prochaine étape de taille. Mais, partout où l’on a posé la question « vendez-vous de la bière bio ? » avec notre air le plus « certifié bio » possible, on nous a regardés comme si l’on débarquait d’une autre planète. Bar après bar, la question semblait devenir de plus en plus injurieuse… Eh oui, comment pouvions-nous penser qu’ils auraient pu se fourvoyer à ce point ? Après enquête de fond, sachez que vous pouvez tout de même en trouver aux Zélées Bar (aux Eaux-Claires) et à L’Express (dans le centre ville). Même Les Frères Berthome, grands spécialistes quand l’on en vient à évoquer ce doux breuvage doré, est resté coi et impuissant face à notre demande. Pareil chez les nouveaux (plus susceptibles d’être à la page) : pas l’ombre d’un produit bio au Korner Bar, ni au Café Curieux. Quant aux piliers comme le Mark XIII ou le 1900 : c’est sur leurs visages que l’on a lu l’étonnement le plus incrédule. Le combat ne semble pas gagné… Alors, certes, comme presque tous ceux qui seront passés sous le chapiteau du festival Rocktambule la semaine dernière, on a eu le loisir de voir les toilettes sèches installées à l’entrée, mais on n’a pas eu le courage d’aller voir le résultat après la bataille : le pipi dans la paille, ça va quand on est deux, mais deux mille ? Les mesures écologiques concernant le milieu de la nuit paraissent donc pour le moment bien anecdotiques. A Grenoble, comme dirait Fab du 1900 : « nuit écolo est égal dodo ».

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