Actualités / Si vous suivez un minimum les infos, vous n’êtes pas sans savoir que les relations entre la France et le Mexique, suite à l’affaire Florence Cassez, sont plutôt tendues. Et ce alors que nous sommes actuellement en pleine année du Mexique ; dans un élan de maladresse dont on a encore du mal à jauger du caractère calculé ou non, le Président de la République a décidé de dédier les manifestations culturelles de l’événement à la ressortissante française emprisonnée. Une décision purement intenable dans les faits, et qui s’est inévitablement traduit par une série de remises en cause d’initiatives de toutes sortes. Par exemple, la conséquente exposition sur les cultures antiques de Veracruz prévue au musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal, à Vienne, a été annulée… la veille de l’inauguration (voir article sur notre site Internet). Soit deux millions d’euros foutus en l’air… Pour l’instant, les 350 événements prévus dans le cadre de l’Année du Mexique sont ainsi en stand by, dont bon nombre de dates des Détours de Babel. La première édition de ce festival, fusion des énergies entre le Grenoble Jazz Festival et les 38e Rugissants, doit se tenir du 8 au 23 avril, et se trouve déjà sur la sellette du fait du retrait financier de l’Année du Mexique. L’équipe du festival a dans un premier temps pris sur elle de renoncer à faire venir la Banda Aires Oaxaquenos et ses trente musiciens pour compenser le manque dans son budget. Les Détours de Babel vont envoyer un courrier à Michel Destot, André Vallini et Jean-Jack Queyranne pour leur demander. Sachant que Martine Aubry a demandé aux maires PS d’annuler leurs événements liés à l’Année du Mexique, les trois élus vont-ils respecter la ligne imposée par la tête de leur parti ou décider que la culture n’a pas à être otage du politique ? Suspense. FC
