Art contemporain / Le collectif Transluxphoton Postflash présente son installation Souvenir écran à la TEC, des peintures et vidéos qui disent la douleur des âmes.
Pour leur installation commune à la TEC, les quatre artistes lyonnais constituant le collectif Transluxphoton Postflash ont choisi d'assombrir l'espace déjà brut à leur disposition. Chacun des nombreux carreaux vitrés est désormais noirci d'un épais produit, comme barbouillé dans un accès de rage méthodique. L'exposition ne tient pas le visiteur par la main mais s'offre tout à la fois avec une grande générosité : moult canapés laissent au public l'occasion de s'installer pour mieux envisager peintures et vidéos, toutes créées suivant le mantra du "souvenir écran".
Pas réunis par hasard, les artistes souffrent tous les quatre de différents traumatismes, qu'il était question ici pour eux de faire ressurgir et partager sous une forme artistique. Dessins torturés, peintures évoquant un internement en psychiatrie, formes abstraites incarnant des cauchemars... Tout est là, sans fard, donné au regard d'autrui pour mieux comprendre les peines humaines. La proposition plastique intrigue particulièrement quand certaines vidéos sont projetées sur des peintures. Tremblantes de lumière, elles créent des formes vibrantes qui happent le regard et ouvrent une fenêtre toujours plus abstraite sur la psyché meurtrie.
Souvenir écran. Transluxphoton Postflash jusqu'au 2 juillet à la TEC (Voiron), entrée libre