Mes amis, mes amours

de Lorraine Levy (Fr, 1h39) avec Vincent Lindon, Pascal Elbé, Virginie Ledoyen…

Pour son deuxième long après La première fois que j’ai eu vingt ans, Lorraine Lévy adapte un roman de son frère Marc. À la simple évocation de ce nom, les pro et les anti-Levy sont déjà en train de se maraver sévère, et il faut bien dire que le film ne fait rien pour calmer la baston. Cette comédie romantique voudrait mettre un peu d’Angleterre dans une France trop bien connue (le film ne sort presque jamais du quartier français de Londres), mais y importe surtout des clichés et des dialogues de soap opera. Seul le sexe est étrangement iconisé au cœur d’une mise en scène qui craint la fausse note comme la peste, et qui n’essaye du coup pas grand-chose. Pourquoi, cependant,
Mes amis, mes amours est un peu mieux que beaucoup de tentatives françaises du même genre : simplement parce qu’il fait confiance à ses personnages et aux acteurs qui les incarnent, à commencer par Vincent Lindon. Toujours bon même dans des films parfois horribles (le dernier Jolivet par exemple), il s’avère ici excellent, parfaitement dans le tempo, crédible dans la comédie comme dans la romance, formant un joli couple avec une Virginie Ledoyen que l’on redécouvre depuis quelque temps, et dont on a hâte de la voir retrouver un rôle de premier plan.CC