La révolution en douceur

Localement, c’est bien simple, une seule salle est pour l’instant équipée pour les projections en 3D. On peut la trouver au cinéma PASSrL de Voiron, complexe dont le directeur, Pierre Ambrosioni, justifie ce choix par une volonté de coller à l’innovation, et surtout de se distinguer de l’offre sur l’agglomération. La nouvelle technologie a tout d’abord été testée sur le film Voyage au centre de la Terre, puis sur Fly me to the moon, Volt et dernièrement Monstres vs Aliens, avec des retours globalement satisfaisants du public. Seul bémol évoqué : le surcoût de deux euros par place, voué à amortir un coût d’installation dispendieux, de quatre à cinq fois celui d’une cabine de projection normale. On entre ici par la petite porte dans le cœur du problème, à savoir l’argument financier, frein majeur dans le développement des salles numériques et / ou 3D en France. Cette nouvelle donne a gentiment chamboulé les rapports entre exploitants et distributeurs : si l’attrait de la nouveauté joue en faveur des premiers, ils doivent cependant investir de façon conséquente pour se flanquer de cette nouvelle technologie, sans que pour l’instant ça ne se répercute sur le prix des copies numériques (dont le prix de production est presque inexistant par rapport à celui des copies pellicule). Selon David Epstein, responsable local du groupe Europalaces (filiale de Pathé), des négociations mondiales sont actuellement en cours avec les distributeurs, et notamment les majors américaines. Les choses prennent leur temps pour mettre en place ce nouveau business model qui vaudra pour les décennies à venir, et pour lequel «de chaque côté on trouve 25 avocats ergotant sur la moindre virgule». Pour l’instant, «certains distributeurs jouent le jeu, d’autres attendent de voir comment les choses se passent… On espérait avoir fini il y a huit mois et on est toujours dedans». Les multiplexes Pathé de l’agglomération grenobloise devraient cependant, toujours selon David Epstein, se targuer de salles numériques et 3D d’ici la fin de l’année, avec en ligne de mire événementielle la sortie du prochain film de James Cameron, Avatar. Déjà, parce que le film reste d’être une démonstration éclatante des potentialités du support, mais aussi parce que «à ce jour, la 3D ne peut pas être piraté…».
FC

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