Musique / Sound-system parmi les plus mythiques de la scène anglaise, Iration Steppas sera de passage ce samedi à l’ADAEP, à l’initiative de l’activiste local Red Lion. À quelque chose, malheur est bon. Si depuis quelque temps, la scène électro-dub française montre, à quelques exceptions près (High Tone, Brain Damage…), de nets signes d’essoufflement, cela va peut-être permettre à sa grande sœur anglaise de sortir enfin du quasi-anonymat dans lequel elle était jusqu’à présent confinée dans notre pays. Car si le dub est né en Jamaïque, des expérimentations enfumées de quelques producteurs reggae légendaires comme Lee Scratch Perry ou King Tubby, c’est bel et bien au Royaume-Uni qu’il a trouvé sa véritable terre d’adoption. Du fait de l’importance de sa population d’origine jamaïcaine, l’Angleterre est en effet l’un des premiers pays à produire et diffuser ce style musical, dès les années 70 et 80, par le biais de quelques artistes de référence comme Jah Shaka. Avec l’arrivée de la rave culture à la fin des années 80, le genre va voir apparaître une nouvelle génération d’artistes métissant la tradition roots et mystique et les nouvelles sonorités électroniques alors émergentes. Parmi ces derniers, Mark Iration, jeune DJ originaire de Leeds, se fait rapidement une réputation au début des années 90 par son dévouement et sa passion pour ce genre encore marginal. En 1993, sa rencontre avec Denis Rootical va donner naissance à Iration Steppas, un duo qui n’aura de cesse de repousser les limites du genre, par le biais de productions inspirées et surdosées en infrabasses. Auteur de deux albums de références, Original Dub D.A.T. en 1997, et Dubz from de higher regionz en 2004, Iration Steppas s’est avant tout fait connaître par ses mémorables prestations en sound-sytem, où il donne la pleine mesure du talent qu’il a acquis en l’espace de près de quinze années d’expérience. C’est donc avec vigueur qu’on vous recommande sa prestation de ce samedi, pour un réel aperçu du dub dans ce qu’il offre de plus addictif. DGIration Steppasle 21 janvier de 22h à 5h, à l’ADAEP
