Zoom / Rappeur canadien originaire de Trinidad, K-OS (pour “Knowledge Of Self”), est en passe de devenir une des révélations hip-hop de l’année. Après un premier album Exit, passé relativement inaperçu, l’homme nous revenait en avril avec Joyfull Rebellion, 2e opus magistral qui rafle tous les prix dans son pays d’origine, et lui ouvre les portes du marché international. La recette du succès ? Tout d’abord un très bon flow, allant du nonchalant à l’enflammé avec une même emphase. Ensuite, des lyrics engagés, fustigeant la complaisance matérialiste dans laquelle a sombré le hip-hop contemporain. Et enfin, un sens de la composition inné, lui permettant de visiter des paysages musicaux aussi vastes que le reggae, la pop, le jazz, le blues ou encore les musiques latines, sans jamais sombrer dans la soupe world consensuelle pour autant. Au contraire, c’est véritablement à une relecture hip-hop des musiques caribéennes de son enfance que se livre le rappeur sur son dernier album, ménageant quelques plages plus percutantes de manière à satisfaire les plus puristes de la discipline. Profondément marqué par la période old school, mais sans se fermer aux ouvertures électroniques (il a notamment collaboré avec les Chemical Brothers), K-OS se place dans la droite lignée d’artistes comme The Roots (dont il a assuré plusieurs fois la première partie), Mos Def, De La Soul, voire André 3000 de Outkast (en moins électro) pour l’éclectisme musical, ou les Fugees à leurs débuts, pour ces mêmes influences caribéennes. De prestigieuses références auprès desquelles le canadien ne démérite pas, s’offrant même quelques beaux tours de chant au détour d’un morceau. C’est donc avec impatience qu’on attend sa prestation sous le chapiteau du Cabaret Frappé, pour une clôture en beauté de cette nouvelle édition de la manifestation. DGK-OSle 6 août au Jardin de Ville
