« Toujours l’espoir, que je pourrais un jour ne plus me souvenir du hangar, des friches et de l’arbre. » Yarold a vingt-cinq ans, et vit dans un no man’s land en périphérie urbaine, avec Simon, un gosse de vingt ans « inapte » pour la société. Simon est le fils de cœur de Magda, vielle femme habitant seule dans une caravane près du hangar et luttant contre un cancer. Suite à la promesse faite à son défunt père, Yarold doit s’occuper d’eux, qu’il considère dans des excès de colère comme des « petites merdes ». Tel est le point de départ de la pièce de théâtre écrite par Samuel Gallet, jeune auteur formé au département écriture de l’Ensatt (Lyon). Encore un jour sans conte l’histoire de ces êtres qu’on ne voit pas – ou qu’on ne souhaite pas voir –, relégués au ban de notre société (au sens propre comme au figuré). Et qui rêvent le plus souvent d’évasion : des péniches dessinées sur des feuilles blanches pour Simon, une romance avec une jeune femme en ville pour Yarold. Le collectif Troisième Bureau organise le troisième lundi de chaque mois la lecture d’une œuvre théâtrale contemporaine. Cette fois-ci, quatre comédiens s’attaqueront aux mots de Samuel Gallet, et à son écriture vivante et orale, faite pour être lue et entendue. Simplement, sans aucune mise en scène, pour véritablement s’intéresser au texte et à sa richesse (notamment le discours naïf de Simon, très imagé et poétique). Petit plus : pour cette lecture, l’auteur sera présent. AMLECTURE AU CAFÉ
Texte disponible aux éditions Espace 44
