Mardi 1 février 2022 Talentueuse, maitrisant parfaitement l’exécution d’un spectacle choral et complet, Tiphaine Raffier a eu cette étrange idée d’adapter les œuvres de miséricorde pour aborder les maux du monde. Réussi et sage.
Suite au passage en force de la réforme des retraites à l’Assemblée Nationale via l’article 49.3 de la Constitution la semaine dernière, et à la veille d’une manifestation d’ampleur ce jeudi, le milieu culturel connait comme bien d’autres secteurs des blocages.
C’est le cas au TNP à Villeurbanne, fermé ce mercredi 22 mars — le jeudi 23, rien n'était programmé. Cela concerne le travail de François Hien, L’Affaire Correra, et l’opéra Bluthaus qui n’a toujours pas pu être joué depuis sa première programmée le vendredi 17 mars. L’Opéra de Lyon avait annulé le week-end dernier la totalité des cinq représentations de son festival Franchir les portes. La représentation des Noces de Figaro du mardi 21 mars a été maintenue. Ce sont essentiellement les personnels jeunes, ouvreuses et ouvreuses, "personnels de salle", qui se déclarent grévistes.
Le Musée des Beaux-Arts a fermé ses portes au public lundi, ce sera encore le cas ce mercredi et jeudi 23 mars (le mardi étant un jour de fermeture hebdomadaire). Il est occupé par une vingtaine de membres du collectif Culture en lutte (qui avaient déjà occupé le TNP et l’Opéra au printemps 2021 pour alerter le public sur leurs droits sociaux menacés par la réforme de l’assurance chômage). Ils et elles sont jeunes ou moins, intermittents ou salariés, illustrateurs, techniciens dans le domaine audiovisuel ou le spectacle vivant.
Hier après-midi, l’adjointe à la Culture de la Ville de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert, a rencontré les occupants du Musée des Beaux-Arts et s’est fendue d’un communiqué de soutien à leur encontre : « je tiens à affirmer que je comprends et partage l’alerte portée par le secteur culturel sur l’impact direct de la réforme des retraites sur la vie des artistes et techniciens salariés et, par voie de conséquence, sur la vie culturelle en France. Je m’inquiète donc avec eux des menaces que la réforme fait peser sur leurs possibilités de se consacrer à un secteur dont on sait combien il nous est indispensable ».
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