Sélection / Lyon s'illumine du 5 au 8 décembre 2024 pour les 25 ans de la Fête des lumières. 32 installations éclaireront 28 sites, mêlant créations inédites et six œuvres “revival”, qui ont marqué la fête au cours de son histoire.
I Love Lyon - Jacques Rival / revival
Jacques Rival revient place Bellecour poser sa bulle. L'œuvre culte fut présentée pour la première fois en 2007, puis en 2008, enveloppant la statue de Louis XIV dans une gigantesque boule à neige, transformant ce monument emblématique de Lyon en un globe scintillant. L'architecte et designer lyonnais (re)signe ici une œuvre nostalgique qui interroge le rapport entre patrimoine et imaginaire collectif.
Place Bellecour (Lyon 2ᵉ)
Les Anooki, retour à Lyon ! - Inook / revival
Les Anooki, deux personnages Inuits facétieux et voyageurs, font leur retour à Lyon pour l'édition 2024 de la Fête des lumières. Cette année, ils animent l'entrée du Boulevard des Belges avec leur univers coloré et espiègle, invitant les spectateurs à un moment de légèreté. Conçus par les designers Moetu Batlle et David Passegand, les Anooki avaient déjà séduit le public en explorant les façades de la gare Saint-Paul en 2012, de l'Opéra en 2014, et s'installant sur la place Bellecour en 2018.
Parc de la Tête d'Or (Lyon 6ᵉ)
Plastic island - Luzinterruptus
Le collectif espagnol Luzinterruptus offre une installation percutante mêlant simplicité visuelle et critique environnementale. Composée de bouteilles en plastique collectées, l'œuvre met en lumière les excès de notre société de consommation, des nuisances liées aux déchets, aux gaspillages omniprésents. Par cette approche minimaliste, ils revendiquent une économie des moyens techniques : éclairage sobre, collecte locale des matériaux et transport réduit.
Parc de la Tête d'Or (Lyon 6ᵉ)
Outside - Nawelle Aïnèche et Pia Vidal
Pour la première fois, le parcours de la Fête des lumières s'étend à l'intérieur de l'Auditorium avec Outside, installation de l'artiste plasticienne lyonnaise Nawelle Aïnèche en collaboration avec Pia Vidal pour le mapping. L'œuvre monumentale prend la forme d'un immense nuage composé de bandes magnétiques et de cassettes vidéo tissées. Explorant la mémoire traumatique à travers ses œuvres, Nawelle Aïnèche évoque ses souvenirs évanescents au moyen de flash-backs projetés sur une surface miroitante. Outside est également visible tous les soirs de concert du mois de décembre.
Auditorium de Lyon (Lyon 3ᵉ)
Coral ghosts - Philipp Frank
Parmi les œuvres les plus attendues, Coral Ghosts transforme la place des Jacobins en un récif corallien éthéré. Cette installation immersive, réalisée à partir de 300 kg de filets de pêche recyclés plonge les visiteurs dans un univers sous-marin, duquel émergent les thématiques de la fragilité et de la disparition. En soirée, des projections vidéo à 360 degrés animent la structure, simulant la vie aquatique et rappelant la vitalité menacée des océans.
Place de la République (Lyon 2ᵉ)
Dimensions of light - Javier Riera
Pour la seconde fois, le théâtre des Célestins ouvre ses portes aux visiteurs de la Fête des lumières. Cette fois-ci en accueillant Javier Riera. En 2022, l'artiste espagnol avait déjà magnifié les arbres du Parc de la Tête d'or avec son œuvre Le parc du nombre d'or. Aux Célestins, l'installation de Javier Riera allie simplicité et efficacité : des dessins géométriques sont projetés sur des couches de tissus semi-transparents. Les formes sont réalisées par des programmes mathématiques incluant les nombres d'or, les suites de Fibonacci et d'autres relations numériques présentes dans la nature.
Théâtre des Célestins (Lyon 2ᵉ)
Mother - Julian Hölscher
Cette année encore, la cathédrale Saint-Jean, monument phare de la Fête des lumières, est confiée à un artiste allemand, Julian Hölscher. Connu pour ses créations abstraites et immersives, il propose Mother, une fresque visuelle et sonore. Dans cette œuvre saisissante, la pierre devient paysage : montagnes, rochers, éclairs flamboyants et mouvements aquatiques s'entrelacent, donnant vie à une nature vibrante. L'artiste joue avec les contrastes et les ruptures, alternant lenteur hypnotique et dynamisme spectaculaire. La façade, tantôt calme, tantôt traversée de forces élémentaires, se révèle ainsi dans toute sa puissance.
Cathédrale Saint-Jean (Lyon 5ᵉ)
Le retour du petit géant - Spectaculaires, Les Allumeurs d'Images / revival
En 2008, la place des Terreaux découvrait Le Petit Géant, un enfant endormi projetant ses rêves colorés et facétieux sur les façades du musée des Beaux-Arts et de l'Hôtel de Ville. Monumentale et tourbillonnante, cette fresque onirique avait séduit des milliers de spectateurs. Seize ans plus tard, cette œuvre ravive cette poésie lumineuse, entraînant le public dans ses vagabondages rêveurs. Cependant, en conséquence de l'augmentation de la fréquentation et du fait des mesures de sécurité renforcées votées en 2015, le temps de projection est passé de 12 à 9 minutes.
Place des Terreaux (Lyon 1ᵉʳ)
La cité comme maison - Gwendoline Jacquemin
Comme l'an dernier à La Duchère — où un projet participatif avait illuminé le quartier — c'est au tour de la cité jardin de Gerland, qui fête son centenaire, de se transformer en scène illuminée. La Cité comme maison mêle mémoire collective et exploration créative, avec deux œuvres immersives conçues ses habitants. D'un côté, Artchibelle de Nuit déploie un champ de fleurs lumineuses, offrant un tableau poétique et collectif qui relie passé, présent et futur. De l'autre, BOA (Balade Oisive Auditive) propose une déambulation au casque audio. À travers des récits et des ambiances sonores, cette balade invite à une exploration sensorielle et intimiste du quartier.
Cité Jardin de Gerland (Lyon 7ᵉ)
Brain dance - Romain Tardy
Huit marionnettes géantes, hautes de six à huit mètres, ondulent dans la nuit au rythme d'une bande-son électronique entraînante. Leurs visages, reconnaissables entre mille, incarnent les dirigeants des géants du numérique, souvent désignés sous l'acronyme “GAFAM". Un travail qui interroge l'emprise des technologies sur nos existences. Gonflables et vulnérables au vent, elles deviennent une métaphore des décisions imprévisibles et aléatoires des colosses du numérique.
Place Louis-Pradel (Lyon 1ᵉʳ)
Fête des lumières
Du jeudi 5 au samedi 7 décembre de 19h à 23h, et le dimanche 8 décembre de 18h à 22h à Lyon et Rochetaillée-sur-Saône ; gratuit.