Davantage survolés qu’observés avec attention par le spectateur, les génériques de films constituent aujourd’hui de précieux condensés d’informations sur les films qu’ils annoncent. Ils permettent au spectateur de s’installer dans l’univers du film, de savoir de quoi il parle, de quelle époque, mais aussi de quelle culture il vient ou s’inspire. Révolutionné en 1955 par le graphiste américain Saul Bass, le générique de film devient alors un élément à part entière du film. Une introduction capitale puisqu’elle se doit de séduire le spectateur en un temps généralement restreint et lui fournir les clefs de compréhension du sujet abordé. Il suffit de tenter l’expérience, de sauter le générique d’un film dont on ne connaît pas le contenu et de revenir dessus à la fin pour alors se rendre compte de son importance. De grands cinéastes comme Preminger, Hitchcock ou encore Truffaut prendront conscience de la valeur de ces préfaces que Roman Polanski aime à comparer à des « ouvertures d’opéra ». Près de 40 génériques seront projetés ce dimanche au cinéma Pathé d’Echirolles, dans une sélection s’étalant de 1955 à nos jours, réalisée par la graphiste et illustratrice Laure Chapalain. Vous pourrez y croiser des réalisations, célèbres ou non, comme celles de Dr No de Maurice Binder, Fargo de Balsmeyer & Everett inc. Austin Powers, the spy who shagged me de Robert Dawson ou encore Catch me if you can de Kuntzell & Deygas. Ces derniers bénéficiant également d’une exposition au lycée Marie Curie d’Echirolles. Si vous ne pouvez pas annuler votre repas avec mamie ce dimanche, rassurez-vous, une session de rattrapage est prévue le jeudi 11 décembre à 22h, même lieu.
Patrice COEYTAUXCinéma : générique de film
Dimanche 23 novembre à 10h et jeu 11 décembre à 22h, au cinéma Pathé Echirolles.
