Tout a commencé avec la passion cinéphile d’un bambin nommé Jean-Marie Boursicot, qui a usé ses fonds de culottes sur les sièges des cinémas de son enfance. Pour prolonger le plaisir, il demandait régulièrement à récupérer des bobines de films qui lui étaient systématiquement refusées. Par contre, dans leur fausse mansuétude, les tauliers lui refilaient des bobines de publicités d’époque, qu’il a commencé à collectionner fébrilement. Alors que le temps semblait avoir eu raison de sa passion cinématographique, celle-ci n’était en fait pas très loin, et a même donné naissance il y a maintenant 29 ans à une initiative qui devait faire florès au fil des années : créer un rendez-vous public devant une sélection de films publicitaires choisis pour leur mise en scène, leur humour, et parfois leur manque total de scrupules. La Nuit des Publivores était née, en dehors de tout impératif marketing : le but reste avant tout de célébrer l’inventivité et l’originalité sans se soucier du produit qu’on cherche alors à nous refourguer. Le concept a rapidement pris de l’ampleur, de la popularité, s’est muté en grand messe festive à souhait, a traversé les frontières pour s’imposer dans près d’une cinquantaine de pays. Si la sélection, efficacité oblige, n’est pas aussi cinéphile que son créateur le souhaiterait (les films publicitaires du patrimoine n’ont pas l’écho escompté lors des soirées), elle reste cependant systématiquement le témoin des innovations dont est capable ce média si justement décrié.
FCLa nuit des Publivores
Jeudi 26 février à 19h, à l’Amphi Weil (campus)
