MUSIQUE / Plus confidentielle que ses voisines anglo-saxonnes ou même belges, la scène pop rock indépendante française n’en dispose pas moins de formations excitantes, à l’image des talentueux Exsonvaldes et Gomm. Créé en 1999, le quatuor parisien Exsonvaldes ne cesse depuis d’accumuler les louanges, à un degré qui pourrait presque devenir gênant si l’écoute de Time we spent together, leur “véritable” premier album ne venait confirmer tout le bien qu’on dit d’eux. Petit bijou de pop mélodique à souhait et éclatant de simplicité, il fusionne avec classe accords accrocheurs et limpides, et atmosphères aériennes, sa douce mélancolie rémanente contrecarrant avec classe le côté un peu trop propre sur soi, souvent rédhibitoire chez de nombreuses formations. Leurs nombreuses prestations scéniques (dont une récente date à l’Elysée-Montmartre, excusez du peu) confirmant à en croire les échos la qualité de leur travail studio, on sera ravi de les retrouver en première partie de Gomm, qui propose un univers sonore radicalement différent mais au final étrangement complémentaire. Franchement plus axée vers un rock nerveux, encore que là encore, très mélodique, cette formation alternant chants féminins et masculins en français, anglais, et allemand (eh oui…), créée en 1998, dégage une belle énergie, quasi punk par moments, transcendée par l’utilisation intelligente de sonorités électro tapageuses, et de riffs de guitares saturés à souhait. Là encore, leur dernier opus, Destroyed to perfection, se déguste avec d’autant plus de plaisir retranscrit sur scène (accompagnés des collages et visuels sympathiquement vintages de King Moka), même si le groupe donne également dans la bande-son de documentaires et de courts-métrages… Deux belles réussites dans un domaine pop rock pas putassier pour un sou, qu’on vous encourage vivement à découvrir sur scène ce samedi.Gomm et Exsonvaldes à EVE le 26 mars
