Fête du cinéma : ouh la...

À éviter absolument. Heureusement, ils ne sont que deux.

Le Monde de Narnia : chapitre 2, Prince Caspian
d’Andrew Adamson (EU, 2h23) avec Georgie Henley, Skandar Keynes…
Malgré la popularité du premier épisode, on ne bougera pas de nos positions : Narnia (Gnarnia pour les allergiques) est probablement ce qui se fait de pire en matière de blockbuster. Ce deuxième chapitre le confirme : il arrive à être encore plus laid, plus bête et plus mal raconté que l’épisode précédent. Ça sent le pâté assez vite, quand le Prince Caspian, dont le brushing évoque plutôt Prince pédé dans la fausse pub des Nuls, s’évade d’un donjon contrôlé par un Sergio Castellito entre Shakespeare et les Robins des Bois. Dehors, il ne fait pas nuit, il fait nuit américaine ; d’ailleurs, il fait toujours nuit américaine dans Gnarnia. Dans Gnarnia, on meurt par centaines (ce chapitre 2 est un vrai film de guerre), mais on meurt sans verser une goutte de sang, car c’est un film pour enfants. Drôle d’idée : la violence n’est pas de la violence quand celle-ci n’a rien de réaliste. Nos amis les parents jugeront du degré de responsabilité d’un tel procédé… Dans Gnarnia, on invente des codes puis on s’en sert n’importe comment (le passage d’un monde à l’autre se fait avec un arbitraire scénaristique grotesque). Dans Gnarnia, on respecte les quotas ethniques même dans un univers imaginaire (tous les centaures sont blacks, les méchants sont latinos…). Et on finit sur une couche de pathos chrétien et une chanson dont les paroles pourraient avoir été écrites par Jean-Paul II avant sa mort. Vraiment, Gnarnia, c’est sympa ! CC
Les 6 Rex, Pathé Échirolles, Pathé Chavant, Espace Aragon, Mon Ciné, PASSrL, Royal, Jeu de Paume, Art et Plaisirs, Théâtre de la MureSex and the city le film
de Michael Patrick King (EU, 2h25) avec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall…
Là où la série originale parvenait à mettre astucieusement en abyme sa superficialité grâce à une écriture extrêmement rigoureuse, le film n’est QUE superficiel. Grâce à une méthodique entreprise de démolition de ce qui faisait la sève de la création HBO, à une accumulation impressionnantes de contresens et de clichés honteux, Sex and City le film touche au but : déposséder les fans de l’objet de leur passion, et leur rappeler avec cruauté les impératifs commerciaux en vigueur aujourd’hui. Consternant. FCLa Nef (VO), Les 6 Rex, Pathé Échirolles, Pathé Chavant, PASSrL

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