Le portrait mis en scène

Exposition / Qui n’a jamais pris son appareil en soirée pour faire des photographies drôles, absurdes ou psychées avec ses amis ? La photographe Virginie Marnat-Leempoels a fait de la mise en scène son cheval de bataille. Par le biais de séries, elle illustre diverses époques et a priori inscrits dans la conscience collective, comme la représentation de la femme, le mariage, la richesse. Ses œuvres s’appuient sur une base conventionnelle, généralement des portraits empruntés au répertoire classique ou à des films et séries TV. Détournant l’idée première de la thématique, la photographe effleure l’inconscient et fait naître des décalages, malaises et rejets ; voire des fantasmes. Dans sa série Cocottes, elle présente des mariées figurant de jeunes vierges que l’on devine dénudées sous leurs (fausses) robes en simple papier blanc. Une critique du prix effroyable que représente un mariage, de cette attente de l’homme parfait, de ce devoir d’officialisation. Mais aussi l’ambiguïté entre l’érotisme que peuvent évoquer les parties de chair découvertes et l’image de cette future femme-maman inaccessible, symbole de fin de l’insouciance. Dans Toutes mes copines sont des putes (1999), série de filles aux allures et accoutrements vulgaires, on est immédiatement appelé à réfléchir sur leur existence, ou non, et sur notre position face à ce qui est décrit. Virginie Marnat-Leempoels décrit l’anticonformiste ambiant de notre société en illustrant les conceptions qui vont à l’encontre des idées bien-pensantes. La photographie prend ici son rôle historique, celui de document qui fait foi.
Patrice CoeytauxVirginie Marnat-Leempoels
Du 22 janvier au 14 mars
au VOG (Fontaine)

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