DANSE/ Triple programme qui a de la gueule pour Le Ballet de Lorraine, formation souvent vue à Échirolles. Cette fois-ci, il sera question d’une soirée consacrée à l’Afrique, par le biais de trois chorégraphes contemporains (trois propositions de trente minutes environ). D’abord Hafiz Dhaou et Aïcha M’Barek, deux Tunisiens s’étant déjà illustrés sur la scène de la Rampe, et qui dévoileront Un des sens (photo) : pièce savamment étudiée à la scénographie percutante jouant sur les ombres. Celles des corps des danseurs, qui se dévoileront au fur et à mesure, dans une lente progression menant à un final enlevé. Le Sud-Africain Boyzie Cekwana ensuite, aperçu en juin dernier sur la scène de la MC2 lors du festival des Soirées. Il a conçu un Crossworlds puzzles énergique et percutant dans ses différentes chorégraphies (la bande son utilisant notamment un morceau de l’excellente M.I.A y est pour beaucoup), malgré un propos qui a quelques fois tendance à enfoncer des portes déjà bien ouvertes (le titre de cet article est l’une des nombreuses phrases déclamées par les interprètes). Les Burkinabés Seydou Boro et Salia Sanou enfin, qui clôtureront ce programme avec un Filaa (« deux » en langue dioula) rythmé à bloc – efficace, même si ça reste la proposition la plus attendue. Au final, le Ballet de Lorraine, adepte de découvertes, s’est emparé avec intelligence de ces chorégraphies élaborées par des artistes africains de plus en plus reconnus sur les scènes dites occidentales. Cette soirée baptisée Désirs, que nous n’avons pu découvrir qu’en DVD (la première vient tout juste d’avoir lieu à Nancy), promet donc d’être d’une grande richesse. AMDÉSIRS
Mardi 1er février à 20h, à La Rampe (Échirolles)
