Cabaret Frappé : on vous décrypte la programmation

Festivals 2023 / Difficile de s’y retrouver dans cette programmation orientée découverte où peu de noms parleront au grand public. On vous détaille donc ici, jour par jour, le menu de ce nouveau Cabaret Frappé, tant attendu par les Grenoblois. 

Cette année, pas de répit pour les concerts gratuits. Au lendemain de la clôture de la Guinguette électrique le 8 juillet, le public grenoblois a directement rendez-vous avec le Cabaret Frappé du 9 au 13. Missionnée par la Ville de Grenoble, l’association Retour de Scène a mijoté une programmation mêlant les genres, les origines, les ambiances, la scène locale, nationale et internationale. Seulement, comme on ne fait pas de miracle avec un événement 100% gratuit financé par une commune, les célébrités ne se bousculent pas en haut de l’affiche. On a donc tout écouté afin de vous guider un peu dans cette programmation "découverte".

Dimanche 9 juillet

Six voix, quelques percussions et un répertoire inspiré des chants traditionnels occitans, telle est la formule simple et singulière de San Salvador qui devrait, selon nous, être le moment fort de cette première journée sous les vieux platanes du Jardin de ville. Les précédera Tigadrine et son « groove du désert » toujours convaincant en live, avec, soulignons-le, l’un des meilleurs bassistes de Grenoble, Toavina Mirado Andriamanjato. Pour conclure, un autre groupe local qui a pris une envergure nationale ces derniers temps : MPL, anciennement Ma Pauvre Lucette. Ces hérauts d’une chanson française enlevée n’aiment pas trop qu’on les désigne sous leur nom de jadis, mais ça permet quand même de situer.

Lundi 10 juillet

Grosse soirée en perspective avec quatre groupes dont l’une des rares têtes d’affiche de cette édition : Agar Agar. Ce nom vous dit quelque chose ? Normal, vous avez forcément esquissé un oscillement d’épaule à l’écoute du tube électro pop Prettiest Virgin et son gimmick de synthé imparable. Ce jour-là, on s’est aussi promis d’aller découvrir la formule live de la jeune formation grenobloise +++ qui ne manque pas de caractère. Entre les deux, se succèderont sur scène les Toulousains rock de Ceylon et la Québécoise Lou-Adriane Cassidy qui nous dit bonsoir sur son dernier album, un peu plus énergique que le précédent, peuplé de courtes chansons pop mâtinées, par instants, de guitares électriques saturées. Plan-plan mais charmant.

Mardi 11 juillet

Encore un line-up chargé ce soir-là. Commençons par la conclusion, à savoir Romane Santarelli, unique représentante de l’électro dans ce festival, chouchou de la critique depuis la sortie de son premier disque il y a un an. Une étoile montante ? Plus tôt dans la soirée, Bianca Costa et Liv Oddman ne manqueront pas d’électriser le public, chacun à sa façon. Rap et baile funk avec la première qui s’est récemment taillé un tube en reprenant note pour note Samba di Janeiro (pourquoi se fatiguer ?). Rock, débridée et offensive avec Liv Oddman qu’il nous tarde de voir sur scène tant le personnage intrigue sans paraître fabriqué. Une fois n’est pas coutume, la soirée s’ouvrira avec les métalleux grenoblois de Faith in Agony dont la musique plutôt consensuelle – rassurons les familles – n’effraiera personne.

Mercredi 12 juillet

Au PB, nous défendons Daniel Gwizdek avec la même constance que le songwriter grenoblois observe pour composer des chansons pop toujours aussi bien fagotées, en compagnie de son groupe. Très heureux donc de le voir ouvrir la danse de cette quatrième soirée où l’on retrouvera également la chanteuse israélienne d’origine iranienne Liraz. Si vous appréciez la pop orientale un peu psyché très à la mode, avec son cortège de groupes comme Altin Gün, vous devriez trouver votre bonheur à l’écoute de cette artiste. Suivra Ajate qui opère un mariage plutôt inattendu entre afro-funk et traditionnel japonais. À les voir prendre un véritable pied en jouant, on se dit que ça devrait être communicatif.

Jeudi 13 juillet

C’est à Sandra Nkaké que reviendra la tâche de conclure le festival. En majesté sans nul doute, le dernier album de la chanteuse soul regorgeant d’instants de grâce. Certainement l’un des plus beaux concerts de cette édition. Juste avant, les pionniers de la cumbia psychédélique péruvienne Los Wembler’s devraient ambiancer le Jardin de ville, déjà réveillé par les huit Grenoblois d’Astroficus qui écument toutes les scènes de la région avec leur afrobeat festif.

Cabaret Frappé du 9 au 13 juillet au Jardin de ville, gratuit